Nos joueurs sont dans le piège du système. Ils en ont bénéficié, mais maintenant évoluent dans un autre environnement. Plus professionnel. Certains d’entre eux ont la chance de côtoyer le haut niveau et ont compris que ce n’est que par l’exigence qu’ils pourraient prétendre à des titres.
Pourquoi pas un trophée continental ? Quel compétiteur ne souhaite pas cela ?
Ils savent maintenant que le système est médiocre. Et ils ont pris conscience qu’avec ce modèle de fonctionnement ils n’auront pas de titres à l’instar des générations dorées des Seydou Keita, Djilla, Frederic Kanouté…. des Domingo. Ils essaient de poser des actes pour sortir de là.
Mais ayant bénéficié du système, ayant aussi un capital culturel extrêmement pauvre et n’ayant pas de conseillers au fait des grands enjeux sportifs, il ne leur reste malheureusement que les outils à la AEEM pour exprimer leur désarroi. Ils sont dans le piège du système, disais-je.
C’est pourquoi je les soutiens, en espérant que cette crise va permettre une prise de conscience réelle sur la mauvaise gouvernance structurelle de notre foot. Je ne compte pas sur les passions des supporters, ni sur les patriotes 2.0, ni sur ceux qui se battent pour sauvegarder leur gâteau.
J’espère que ceux qui côtoient le haut niveau se sentiront un tout petit peu interpellés. En tout cas je me sens personnellement interpellé.
Sinon notre potentiel est énorme : nous avons 13 stades, relativement aux normes internationales, dans 10 villes.
Alioune Ifra Ndiaye
Source: Mali Tribune