Si jusqu’à présent, les structures en charge de la protection des consommateurs maliens jouent la carte de la sensibilisation, il est temps de prendre des mesures drastiques pour endiguer cette pratique qui n’a que trop duré. Il n’est un secret pour personne, le pain et la viande tels que transportés à Bamako et un peu partout à travers le pays, sont malpropre à la consommation, par conséquent, causes de plusieurs maladies.Ce phénomène interpelle à bien d’égards, car tout le monde est unanime qu’il y a du microbe dans nos assiettes.
L’hygiène des denrées alimentaires est un véritable défi au Mali et particulièrement dans la capitale. En effet, la question du transport de la viande et du pain à Bamako suscite non seulement des questions, mais des inquiétudes quant à la santé des consommateurs.
Que ce soit sur des motos, dans des tricycles ou des véhicules banalisés, à Bamako, la viande arrive sur tous les marchés en bravant l’air libre, le sable et surtout la poussière pour finir dans le panier de la ménagère, voire dans nos ventres. A cela, il faut ajouter, les eaux stagnantes, souvent traversées par les conducteurs, qui se déversent sur le pain ou sur la viande. Ce n’est pas tout : outre la poussière et ces eaux microbiennes, sur les motos, la viande est souvent en contact direct avec le tuyau du gaz d’échappement.
Souvent, il arrive que des miches de pain tombent à même le sol en des endroits sales. Les livreurs n’hésitent pas à ramasser sans précaution, pour les replacer dans leurs caisses sans se soucier de la santé des éventuels consommateurs. Toutes ces pratiques constituent un véritable danger de la santé publique qui ne doit plus être négligé. En tout cas, un acheminement propre de la viande et du pain aux consommateurs s’impose.
Si comme le dit un adage bambara « le ventre ne se lave pas », il est impératif aujourd’hui pour tous les acteurs (autorités, professionnels, et consommateurs) de trouver un système efficace pour mettre fin à la pratique actuelle qui menace l’espérance de vie des populations. Il faut aller au-delà de la sensibilisation, pour l’adoption des dispositions drastiques pour lutter contre ce phénomène, devenu un véritable problème de santé publique au Mali.
Andiè Adama DARA
Source: Bamakonews