Conformément à sa mission de dissémination après publication de chaque rapport, l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives au Mali (ITIE-Mali) était face à la presse, les 19 et 20 décembre 2024, dans le cadre d’un atelier de renforcement des capacités. En raison de son rôle très important prépondérant pour l’éducation et la sensibilisation de masse, cette session à l’intention de la presse, en plus de la dissémination des rapports 2022 et 2023, s’est élargie sur la norme ITIE elle-même, l’industrie minière au Mali en général, ses acteurs ainsi que les législations qui le régissent. C’était sous la présidence du chef de cabinet du ministre des Mines, M. Yacouba KEBE.
« Le respect des normes de redevabilité » autant pour le trésor public, les collectivités territoriales et les communautés locales, les sociétés minières et l’environnement, c’est tout le sens de l’adhésion de notre pays, le Mali à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives au Mali (ITIE-Mali) en 2006.
Il faut noter que la norme ITIE 2023 consacre la quatrième édition de la norme mondiale qui promeut la transparence et la redevabilité dans la gestion des ressources minières, gazières et pétrolières.
Ainsi depuis 2006, 18 rapports ont été publiés pour attirer l’attention de l’opinion et du pouvoir publics et de l’ensemble des parties prenantes sur ce qui peut constituer un déséquilibre ou une menace pour le partage équitable des ressources extractives au Mali.
Le rapport bien prisé par les structures de lutte contre la corruption, donne des données claires et précises, sur les réserves d’Or des sociétés minières ; leur production par région ; les exportations par pays destinataires (secteur industriel et artisanal) ; les productions rapprochées entre la DNGM et les sociétés minières ; les données d’exportation rapprochées entre la DGD et les sociétés minières ; les ventes locales ; la participation de l’Etat ; la contribution du secteur extractif à l’économie nationale ; les ventes locales ; la participation de l’Etat ; la contribution du secteur extractif au budget des collectivités locales, (transfert de paiement) ; affectation des permis miniers par le trésor public ; contribution du secteur extractif au développement communautaire (paiements sociaux) ; le contenu local (fourniture locale) ; la publication des contrats miniers ; le cadastre minier, entre autres.
L’objectif spécifique de cet atelier était de mettre à jour les hommes de média sur les nombreuses innovations de l’ITIE afin de jouer pleinement leur rôle d’éducation, de sensibilisation et d’alerte de l’opinion et du pouvoir public.
Bien que d’énormes défis restent à relever, l’ITIE pense que la nouvelle loi minière et son contenu local de 2023 est une avancée majeure pour une répartition équitable des ressources extractives au Mali.
Issa Djiguiba
Source : Le PAYS