Le 1er octobre dernier, le président du Parena a laissé entendre ses recettes pour la réussite de la transition. Des recettes qui se trouvent désuètes au su de bon nombre de Maliens qui estiment qu’il devrait les faire part au gouvernement dont il était membre. Aujourd’hui, hors des affaires, les solutions qu’envisage Tiébilé ne peuvent en aucun cas être les bonnes.
Les hommes politiques sont décriés par les Maliens à cause de leur comportement peu orthodoxes. Ces derniers estiment que ce sont eux qui ont mis le pays dans ce gouffre. Tiébilé Dramé n’en fait pas exception en ce qui concerne ce lot d’hommes politiques désavoués.
Les solutions qu’il a fait part à travers son mémorandum sont loin de faire l’unanimité. Pour des observateurs bien avertis et avisés de la scène politique malienne, les solutions que propose « le petit monsieur » allaient avoir plus d’importance lorsqu’il était aux affaires sous le régime déchu. A cette époque, avait-il la mémoire hors service ? s’interrogent certains. En attendant la réponse à cette interrogation, Tiébilé décrie les mêmes faits que l’on reprochait au gouvernement dont il était membre. L’insécurité grandissante, la mauvaise gouvernance désapprouvée et la vie chère ont mis le Mali dans le gouffre.
Tiébilé et ceux qui étaient dans le gouvernement n’ont pu proposer de solutions pour freiner l’hémorragie. Aujourd’hui c’est en héros qu’il veut monter au créneau. Est-ce par ce qu’il est à la recherche d’un poste ou il est dans une dynamique de vengeance ? Telles sont entre autres des questions qui taraudent l’esprit de bon nombre de Maliens.
Ils estiment que des politiciens comme Tiébilé sont prêts à mettre le pays au feu et dans le sang pour leurs propres intérêts. Le renversement de la situation ne semblait pas rimer avec les intérêts du patron du parti du bélier blanc. Il doit savoir que ses recettes ne collent pas aux réalités du moment.
Démentir cette allégation semble être difficile lorsque l’on sait que Tiébilé Dramé avait fait un virage à 180° pour rejoindre IBK en abandonnant Soumaila Cissé en plein vol en 2018. Et cela, pour un poste ministériel. Avec une telle carrure politique peu glorieuse, les solutions de Tiébilé sont regardées avec un œil teinté de méfiance. A tort ou raison, l’heure n’est plus aux critiques stériles. Il s’agit de conjuguer les efforts et regarder dans la même direction. « Le pays où l’intérêt publique prime sur l’intérêt personne aura toujours le dessus sur le pays où l’intérêt personnel prime sur l’intérêt collective ». Un adage qui doit être compris par les Maliens car une erreur de plus ne sera tolérée.
Bissidi SIMPARA
Source : L’Alerte