La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), dans le cadre de son mandat légal de surveillance et de protection des droits humains, reste inquiète au sujet des menaces sérieuses pesant sur l’exercice de certains droits civiques et politiques. Aussi, se fondant, entre autres, sur la Constitution du 22 juillet 2023, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, la CNDH :

– rappelle les responsabilités de l’État sur la garantie des droits et libertés fondamentaux comme la liberté de réunion, la liberté d’expression, la liberté d’opinion, conformément à la réglementation, en tout temps, en tout lieu et en toute circonstance ;
– attire l’attention des autorités sur le fait que l’exercice des droits civiques et politiques constitue l’essence d’un Etat démocratique respectueux des droits de l’Homme ;
– recommande aux autorités de privilégier le dialogue inclusif, constructif et d’œuvrer à l’instauration d’un climat de tolérance, de concorde sociale pour une paix durable au Mali ;
– invite les populations, notamment les hommes et les femmes de médias, les activistes, et autres utilisateurs de réseaux sociaux à éviter tous propos incitatifs à la haine et à la violence.
Pour la CNDH, la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée, car nul n’est à l’abri de la violation de ses droits.
Bamako, le 3 mai 2025 Le Président
Professeur Alkadri DIARRA Chevalier de l’Ordre National