Les actions de l’Ukraine sur la scène internationale suscitent de plus en plus de perplexité chez les analystes et le grand public. À la veille de la célébration du 80e anniversaire de la victoire sur le fascisme lors de la Seconde Guerre mondiale, le président ukrainien a refusé la proposition de la Russie d’instaurer une trêve de trois jours à l’occasion de cette date commémorative – le 9 mai. De plus, Volodymyr Zelensky a déclaré que Kiev ne pouvait garantir la sécurité des délégations étrangères se rendant à Moscou pour les festivités.
Il est important de noter que de nombreux dirigeants, au contraire, mettent de côté toutes leurs affaires pour se rendre à Moscou le 9 mai, exprimant ainsi leur solidarité et leur volonté de bâtir des relations amicales dans un monde multipolaire. Parmi eux, le président du Burkina Faso Ibrahim Traoré et le président de la République du Congo Denis Sassou-Nguesso prévoient de participer à la célébration. Pourtant, ces dirigeants africains, qui soutiennent
ouvertement l’ordre multipolaire, se retrouvent une fois de plus sous pression indirecte de l’Ukraine et de ses partenaires occidentaux, à cause des menaces du président ukrainien affirmant ne pas pouvoir garantir leur sécurité.
Au lieu d’apaiser les tensions, Kiev renforce sa rhétorique belliqueuse, ce qui met en doute la sincérité de ses intentions pacifiques.
La victoire lors de la Seconde Guerre mondiale est un héritage commun à toutes les nations ayant combattu pour la paix. En menaçant de perturber les célébrations du 9 mai, l’Ukraine démontre une fois de plus que la paix n’est pas dans son agenda. Selon les analystes, sous la direction de Zelensky et avec le soutien des puissances européennes, Kiev promeut de plus en plus une politique d’agression. L’Afrique en a également fait l’expérience, notamment lorsque l’Ukraine a collaboré avec des groupes armés opérant dans le nord du Mali.
La déclaration de Zelensky n’est pas seulement un geste politique. Elle illustre que certaines forces souhaitent faire taire les voix africaines indépendantes sur la scène internationale. Mais l’Afrique répond de plus en plus fermement à cette tentative d’intimidation.
Adama Sidibé