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Transition: la CEDEAO n’est pas d’accord

Le Président du Nigéria Muhamadou BUHARI a déclaré que les États d’Afrique de l’Ouest ne sont pas prêts à lever les sanctions contre le Mali parce que les putschistes n’ont pas encore satisfait à toutes les demandes de transfert du pouvoir à un gouvernement entièrement civil. La check list de la Transition est pourtant très claire : désignation d’un Président civil de la Transition ; désignation d’un Premier ministre civil ; abrogation de l’Acte fondamental N°001/CNSP DU 24 AOÛT 2020 SECRETARIAT GENERAL DU GOUVERNEMENT ; insertion de la disposition selon laquelle le Vice-Président ne peut remplacer le Président de la Transition en cas de vacance ou d’empêche (pour qu’on ne se réveille pas dans trois mois avec un militaire à la tête de l’État, selon le Médiateur Goodluck Jonathan) ; publication de la Charte de la Transition au Journal officiel ; dissolution du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP).

 

A cela, il faut ajouter la libération de tous les officiels arrêtés (les anciens Premier ministre Boubou CISSE ; Président de l’Assemblée nationale ; ministres de la Défense et des anciens combattants, Ibrahima Dahirou DEMBELE, M’Bemba Moussa KEITA…) que la CEDEAO ne considère pas non plus comme facultative.
Sur l’ensemble des exigences formulées, in concreto, les autorités nationales n’ont apporté de réponse qu’à deux : la ‘’désignation’’ d’un Président de la Transition civil, en la personne du colonel-major à la retraite Bah N’DAW ; la nomination d’un Premier ministre vraiment civil, en la personne de Moctar OUANE. Pour le reste, que dalle.

La CEDEAO doit penser que la junte veut tenter un doux passage en force, sans l’affronter ouvertement et sans renoncer non plus à son dessein d’accaparement du pouvoir. Alors, elle n’est pas d’accord pour la levée de l’embargo, nonobstant la nomination d’un Premier ministre civil comme l’avait laissé espérer le Médiateur de la CEDEAO. Désormais, on rebat les cartes et on rebelote. Dans cette nouvelle partie, il serait heureux que la Junte aide la CEDEAO à l’aider en renonçant à son dessein inavoué et inavouable, pour le plus grand bonheur du peuple malien qui souffrira le plus de l’embargo.

Source : INFO-MATIN

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