Les deux membres du CNT ont scellé un front commun, dans la soirée du jeudi 28 novembre dernier, au quartier Hippodrome où siège la nouvelle plate-forme dans le cadre de laquelle ils envisagent de se battre pour une candidature du Général Assimi Goita.
La conférence de presse consacrée à l’événement a refusé du monde. En mouvements à l’intérieur du Mali en vue de ratisser pour le compte des acteurs de la Transition, les alliés en ont profité pour faire le point détaillé de leurs activités et résultats. Mamadou Hawa Gassama a été ainsi présenté comme le binôme avec qui B. S. Fomba dit avoir en partage l’amour de la patrie. Et de lever les équivoque en mentionnant au passage que le FPR, l’entité politique au nom de laquelle il siège au CNT, est antérieur au COREMA.
Avec son nouveau compère politique, le démissionnaire de fait du COREMA ne magnifie pas les nouveaux Généraux pour la seule reprise de Kidal. Il met également à leur actif la réduction du train de vie, une baisse des prix du carburant et de certaines denrées alimentaires ainsi que la mobilisation d’importantes ressources au profit des sinistrés de la catastrophe nationale. Le président de la Commission santé du CNT n’a pas oublié non plus de mettre l’accent sur la condamnation formelle de l’homosexualité dans une société où la dépravation des mœurs a pignon sur rue.
C’était aussi l’occasion de livrer sa perception sur l’éviction de Choguel Maiga dont il qualifie la sortie de maladroite, tout en saluant les efforts déployés dans le cadre souveraineté du Mali. Dr Fomba estime, somme toute, que c’était une erreur qui ne mérite plus qu’on s’y attarde au détriment des actions posées par le président de la Transition. Dont la vision, à ses yeux, est l’alternative tout indiquée pour projeter le Mali de l’avant. Et le parlementaire d’en profiter pour tendre la main aux acteurs politiques dans le sens d’une candidature du Général Assimi.
Pour ce qui est du budget des élections, M Fomba admet que les fonds restent à mobiliser et suggère en même temps de sortir du calcul infini des dates.
Quant aux liens avec la CEDEAO et la France, l’interlocuteur de la presse les jugent irréversibles car la rupture est consommée. Pour clore il dira que personne ne peut diviser les généraux au pouvoir car ils se concertent sur toutes les rumeurs véhiculées par les politiciens abonnés aux couloirs de la présidence et du gouvernement. Et Mamadou Hawa Gassama de renchérir en ajoutant que les militaires qui dirigent le pays sont des envoyés de Dieu. Dire ouvertement non à la France et obliger ses représentants à plier bagages est une première, selon l’ancien élu de Yelimané, qui promet de poursuivre le ratissage du FPR-MALIKO au-delà des localités de Kita, Koulikoro, Koutiala et Ségou déjà visitées.
Il rassure par ailleurs de l’effectivité des consultations électorales annoncées et conseille de s’en tenir à la lettre de cadrage président de la Transition au nouveau gouvernement.
Les choses sont désormais claires pour cette plateforme qui entend rafler la mise au détriment des composantes de la classe politique hostiles au maintien des militaires.
Source : Le Témoin