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Transhumance Mali-Guinée : Un Accord Renforcé sous l’Autorité du Président Assimi Goïta

Sous la haute autorité de Son Excellence le Général d’armée Assimi Goïta, Président de la Transition, Chef de l’État, le Conseil des Ministres s’est tenu ce mercredi 9 avril 2025 dans la salle de délibération du Palais présidentiel de Koulouba. À ses côtés, le Chef du Gouvernement, Docteur Général de Division Abdoulaye Maïga, Premier ministre, a pris part activement aux travaux. L’une des communications phares de cette session gouvernementale a été celle du ministre de l’Élevage et de la Pêche, Monsieur Youba Bah, portant sur sa récente mission de coopération transfrontalière à Conakry, en République de Guinée.

 

Une diplomatie pastorale au service de la paix régionale

Bamada.net-Dans un contexte sahélien marqué par des défis multidimensionnels, la gestion apaisée de la transhumance transfrontalière demeure un enjeu crucial pour la stabilité des zones rurales. C’est dans ce cadre que le ministre Youba Bah, à la tête d’une importante délégation malienne, s’est rendu du 6 au 8 avril 2025 à Conakry. L’objectif principal de cette mission bilatérale : renforcer le dialogue entre les autorités maliennes et guinéennes afin de prévenir les tensions liées aux déplacements saisonniers des troupeaux et des éleveurs maliens vers le territoire guinéen.

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Un cadre de concertation renforcé avec Conakry

La mission malienne, accueillie avec hospitalité par les autorités guinéennes, a permis des échanges francs et constructifs autour des enjeux liés à la transhumance. À l’issue de ces rencontres, les deux parties ont signé un communiqué conjoint appelant à la retenue, à la paix et à la fraternité entre les populations riveraines. Il s’agit d’un geste fort dans un contexte où des incidents isolés avaient été rapportés ces derniers mois dans certaines localités frontalières.

Parmi les engagements majeurs pris de part et d’autre, on retient notamment :

  • Le recensement exhaustif des éleveurs maliens vivant en République de Guinée ainsi que de leur cheptel, afin de mieux encadrer leurs activités et faciliter les interventions en cas de litige ;

  • La tenue, à partir du 23 avril 2025, d’une rencontre technique entre les cadres des deux pays, visant à actualiser le Protocole d’Accord qui régit la transhumance inter-États, à la lumière des réalités contemporaines ;

  • La mise en œuvre d’un projet transfrontalier d’envergure pour l’aménagement d’espaces pastoraux partagés, qui permettra d’offrir des couloirs de passage sécurisés et des aires de repos pour le bétail ;

  • L’opérationnalisation effective du Comité de suivi du Protocole d’Accord, instance de veille qui jouera un rôle clé dans la prévention et la gestion des conflits pastoraux.

La vision présidentielle pour un espace sahélien pacifié

La démarche entreprise par le ministère de l’Élevage et de la Pêche s’inscrit en droite ligne de la vision du Chef de l’État, le Général Assimi Goïta, qui fait de la coopération sous-régionale un pilier de sa gouvernance. Ce nouvel élan de dialogue avec la République de Guinée reflète la volonté de la Transition de préserver les intérêts des populations pastorales tout en consolidant les liens de bon voisinage entre les États membres de la CEDEAO.

En effet, la transhumance transfrontalière ne saurait être perçue comme une simple question de déplacement de bétail. Elle touche à des dimensions économiques, sociales, environnementales et sécuritaires. Elle interpelle les politiques publiques, les dispositifs traditionnels de gestion des conflits, mais aussi les solidarités historiques entre communautés vivant de part et d’autre des frontières héritées de la colonisation.

Une opportunité pour repenser la gouvernance des ressources pastorales

À travers cette initiative saluée par l’ensemble des membres du Conseil des Ministres, le Mali entend jouer un rôle moteur dans la redéfinition d’un modèle de gouvernance pastorale intégré, plus résilient et plus adapté aux réalités climatiques et sociales de la région.

Le ministre Youba Bah a d’ailleurs précisé que d’autres concertations similaires seront engagées dans les semaines à venir avec d’autres pays frontaliers tels que le Burkina Faso, la Mauritanie et le Sénégal, afin d’étendre cette dynamique de coopération transfrontalière.

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La mission de Conakry n’est pas seulement un jalon diplomatique ; elle est un signal fort de l’engagement des autorités maliennes à œuvrer pour une paix durable dans l’espace rural sahélien. Elle illustre également l’ambition de la Transition de faire de chaque difficulté une opportunité de renforcement de la souveraineté et de l’harmonie sous-régionale.

La rédaction de Bamada.net continuera de suivre avec attention l’évolution de cette coopération stratégique et les retombées concrètes qu’elle pourrait avoir pour les communautés pastorales du Mali.

 

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Moussa Keita

 

Source: Bamada.net

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