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Traitement des eaux usées dans les centres de soins : pour une meilleure protection de la population

L’hôpital du Point G a adopté le système de station d’épuration pour répondre aux normes et réduire les risques liés aux eaux usées Les hôpitaux et les autres établissements de santé sont des lieux de détection des problèmes de santé

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Les trois missions principales de nos établissements hospitaliers sont la formation, la recherche, et l’amélioration de la qualité de vie de la population. Mais dans l’exercice de cette mission, les hôpitaux deviennent de véritables « machines » de production de déchets solides, liquides et gazeux. Ils deviennent une source ponctuelle et importante de contamination en micropolluants. Deux catégories de déchets sont produites par les établissements de soins : les déchets ménagers ou assimilables et les déchets de soins.
 Les déchets ménagers et assimilables sont issus des activités non médicales. Ils sont constitués des ordures ménagères, des emballages de conditionnement, des déchets administratifs, de balayage. Cette catégorie de déchets représente 75 à 90% de l’ensemble des déchets des établissements sanitaires. Selon l’OMS les déchets médicaux ou déchets de soins sont les déchets issus des activités de diagnostic, de suivi et de traitement préventif, curatif ou palliatif dans les domaines de la médecine humaine et vétérinaire. Les plus importantes sources de production des déchets des établissements de soins sont représentées par les hôpitaux publics, les cliniques semi-publiques et privées, les centres de santé, les laboratoires cliniques et de recherche scientifique, les cabinets médicaux, les infirmeries et les cabinets dentaires.

Ces déchets sont très nocifs pour la santé de la population et pour notre environnement. La gestion des eaux usées nécessite un traitement spécifique et un mode de gestion approprié pour réduire les risques. Tous les établissements de santé ne sont pas équipés d’un dispositif permettant de réduire ces risques. Le dispositif de traitement des eaux usées des établissements s’appelle  » station d’épuration ».

Selon Idrissa Maiga chef d’antenne de l’agence nationale de gestion des stations d’épuration (ANGESEM), une station d’épuration est une usine ou un dispositif qui traite les eaux usées pour qu’elles soient conformes aux normes de rejet dans la nature. Dans les hôpitaux ces eaux renferment des matières solides tels que des plastiques, des chiffrons ou des gravas qui arrivent dans le réseau. L’expert a également cité les polluants, les bactéries, les virus, les nitrates, les produits chimiques, les métaux lourds, le phosphore ou d’autres parasites. Le traitement des eaux usées passe par la collecte, le transport et le traitement. La collecte, dans les hôpitaux se fait dans le lieu de production. Ensuite les eaux usées sont acheminées à travers un réseau d’égouts à la station de traitement.

 

Plusieurs étapes. Le traitement se fait en plusieurs étapes. La première est le dégrillage. C’est un système de maille, de grille pour retenir et enlever les objets grossiers et de les stocker dans un plastique de façon hygiénique. Les eaux arrivent de façon gravitaire, ce qui nécessite un relevage. Cette action est faite par un système de pompe qui relève ses eaux pour continuer l’acheminement. Ces eaux relevées tombent dans un dispositif appelé dessablage ou déshuilage. Ce dispositif fonctionne sur la base de boulders. Ces boulders insufflés émettent des graisses qui sont recueillies en surface.

Les sables et les matières beaucoup plus denses se déposent au fond. Ce passage du dégrillage au relevage et au déshuilage et dessablage est le prétraitement. Après ce prétraitement les effluents sont réceptionnés dans un bassin biologique renfermant des microorganismes. Il existe différents types de bassin. L’eau passe dans le clarificateur (le gros bassin) dans lequel, l’eau arrive très lentement. La boue qui n’est pas déposée dans le bassin biologique remonte à la surface. L’eau claire tombe dans une épave qui fait le tour du bassin. Elle est acheminée vers l’exutoire. C’est ce que le chef d’antenne appelle  » traitement primaire ».

A ce stade, l’eau est assez épurée et peut être rejetée dans la nature. Le chef d’antenne souligne que l’Hôpital du Point G possède aujourd’hui une station d’épuration . « C’est le seul établissement qui a un dispositif de traitement des eaux usées », a témoigné le chef d’antenne. Son bassin sert non seulement de bassin biologique mais aussi de clarificateur. Les autres, poursuit-il, ont un système de fosse septique. Ce système est une succession de bassins, de filtres et de puisards dans lequel l’eau est percolée et déversée.

Le niveau de la nappe est tellement élevé que l’eau remonte. L’expert en traitement des eaux usées estime que ce système n’est pas bien adapté, car il n’est pas durable et montre très tôt ses limites. Le mieux serait que chaque établissement de santé adopte le système de station d’épuration. L’hôpital du Point G a adopté le système de station d’épuration pour répondre aux normes et réduire les risques liés aux eaux usées.

Selon le directeur général du CHU Point G, le Dr Mamady Sissoko, les eaux qui proviennent de son établissement sont issues des activités diverses au niveau des activités des services de soins, du bloc opératoire, du laboratoire etc. Ces eaux sont canalisées vers la station d’épuration. Le directeur général précise que la station est automatisée et traite les eaux usées avant de les déverser dans la nature. Il soutient qu’après traitement, ces eaux sont sans danger pour les populations. Le directeur général avoue qu’avant d’obtenir cette station d’épuration, l’hôpital ne répondait pas aux normes. Il était nécessaire de créer une station d’épuration.

Aujourd’hui, le directeur général peut dire avec certitude que la population environnante de l’hôpital n’est pas en danger. La nouvelle infrastructure inaugurée en janvier dernier a amélioré la qualité de son réseau d’évacuation. Elle a normalisé le réseau d’assainissement pour répondre aux besoins actuels et futurs. Un échantillon des eaux de l’hôpital est régulièrement prélevé au niveau du laboratoire de l’ANGESEM. Cette eau n’est pas propre à la consommation, mais elle peut être utilisée pour laver les véhicules, et arroser les parterres de fleurs.

F. NAPHO

 

œsophagite : UNE INFLAMMATION DOULOUREUSE

L’œsophagite correspond à une inflammation de la muqueuse œsophagienne se traduisant par une difficulté à déglutir et des douleurs. Elle peut être due à une infection, à un reflux gastro-œsophagien ou à une ingestion de produit caustique.

L’œsophagite dite caustique est la conséquence d’une ingestion accidentelle ou volontaire d’un liquide acide ou caustique, provoquant de graves lésions au niveau de la paroi œsophagienne. L’œsophage se sclérose puis rétrécit. Les causes sont donc souvent celles du reflux gastro-œsophagien. Au début, l’attaque acide de la muqueuse provoque une œsophagite superficielle diffuse. Petit à petit, en l’absence de traitement, la muqueuse altérée va s’ulcérer et une sclérose inflammatoire évolutive va aboutir à un rétrécissement irréversible de la lumière de l’œsophage.

L’œsophagite caustique est provoquée par l’ingestion d’un produit caustique : eau de Javel, sels de potasse, acides chlorhydrique ou sulfurique, alcool iodé etc. La cause en est accidentelle chez l’enfant et suicidaire chez l’adulte. Le patient se plaint d’une dysphagie intense et douloureuse. Parfois, la brûlure provoquée va jusqu’à la perforation de l’oesophage et il existe des signes de détresse cardio-respiratoire.

Au bout de 2 ou 3 jours, la douleur s’estompe. Le principal risque est l’évolution vers un rétrécissement cicatriciel scléreux. Ces sténoses chroniques peuvent provoquer une dysphagie grave dont le traitement est très délicat : chirurgie plastique, dilatations manuelles etc.

L’inflammation de la muqueuse d’origine infectieuse est surtout observée chez des patients atteints du Sida. Les œsophagites mycosiques surviennent en outre lors d’un long traitement par des corticoïdes ou encore à la suite d’une antibiothérapie. Il s’agit du contenu acide de l’estomac qui en remontant vient agresser la muqueuse œsophagienne. Normalement, le sphincter situé entre l’œsophage et l’estomac empêche cette arrivée gastrique irritante. Elle se produit donc en cas de dysfonctionnement de ce sphincter, lequel n’assure plus l’étanchéité, par exemple lors d’une hernie hiatale. Le patient ressent une sensation de brûlure remontant de l’œsophage vers le pharynx que certaines positions accentuent (penché en avant, couché sur le dos). L’affection évolue par récidives avec des sensations de brûlure, de plus en plus intenses, qui s’associent parfois à des hémorragies et à une éventuelle cancérisation. La fibroscopie élimine un cancer par l’aspect des lésions et les prélèvements biopsiques et confirme le diagnostic.

Le transit œsogastroduodénal met en évidence d’une part le reflux gastro-œsophagien et d’autre part un rétrécissement de la partie inférieure de l’œsophage différent de l’aspect rencontré en cas de cancer. Une hernie hiatale, un ulcère gastrique ou duodénal associés sont parfois également dépistés. Elle peut évoluer vers le rétrécissement majeur interdisant toute alimentation. La perforation est possible ainsi que la transformation cancéreuse (dégénérescence néoplasique).

Pour le traitement à la phase aiguë initiale, le médecin prescrira des antiacides et des antisécrétoires. Les conseils d’hygiène et de diététique sont les mêmes que ceux habituels en cas de reflux gastro-œsophagien. En cas d’échec, un traitement chirurgical ou une dilatation mécanique pourront être proposés. Ces techniques sont difficiles et les résultats aléatoires. C’est la raison pour laquelle, il est de loin préférable de traiter correctement le reflux gastro-œsophagien avant qu’il ne se complique d’œsophagite peptique.

Source : Doctissimo

Source: Essor

 

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