A Alger, les autorités du Mali et les groupes armés ont ouvert les négociations près de 15 jours après leur arrivée dans la capitale algérienne. Mais une rencontre de courte durée puisque ces discussions, qui doivent permettre à terme de signer un accord de paix, sont déjà suspendues pour des raisons techniques.
La négociation est organisée autour de quatre commissions. Deux se sont réunies ce lundi matin : les commissions politique et développement. Cette dernière n’a duré que quelques minutes. En effet, les groupes armés sont sortis après avoir rappelé que tant que le statut politique du nord du Mali, l’Azawad n’était pas défini, les autres aspects n’étaient pas négociables.
Justement, la séance de la commission politique a duré une heure : avec d’abord les discours de bienvenue du médiateur algérien puis de Bert Koenders, le chef de la Minusma. La parole a ensuite été donnée aux deux parties. Pour le Mali, c’est le ministre de la Décentralisation qui s’est exprimé : « Il faut qu’il y ait un accord équitable pour une paix durable, il faut qu’il y ait des solutions novatrices », a expliqué Ousmane Sy. Dans la foulée, Ambéry Ag Rissa, le représentant des mouvements, a mis sur la table un premier problème.
Ce week-end, cinq des six groupes armés, notamment les principaux à savoir le MNLA, le HCUA, le MAA et la CPA, ont signé un texte dans lequel ils expliquent s’associer pour mener à bien les discussions. Seul le groupe d’Harouna Touré, la CMPFR, a rejeté la proposition. Hors ce matin, ce mouvement était assis à côté de la délégation malienne et a pourtant été présenté par le négociateur algérien comme faisant partie des groupes du nord du Mali. Ambéry Ag Rissa a demandé à la médiation de clarifier cette situation. Les représentants des groupes armés ont alors décidé de quitter la salle des négociations.
RFI