Deux matches, 10 buts marqués, 1 seul encaissé : sans surprise, la sélection nationale cadette s’est qualifiée pour la phase finale de la CAN U17 qui se déroulera en mars au Maroc. Large vainqueur 5-0 de la Sierra Leone lors de leur premier match de poules (le résultat de cette rencontre a ensuite été annulé, suite à la disqualification de la sélection sierra léonaise, ndlr), les protégés du sélectionneur, Demba Mamadou Traoré ont remis ça contre la Guinée-Bissau étrillée à son tour 5-0 lors de la deuxième journée de la phase initiale. Nouvelle démonstration, hier en demi-finale contre la Mauritanie : les cadets maliens s’imposent 5-1 et filent en finale. Auteur d’un doublé, Sekongo Yirigué Fougougnon a été l’un des grands artisans de la victoire du Mali qui se qualifie, ainsi pour la phase finale de la prochaine CAN de la catégorie. En effet, ce sont les deux finalistes de chaque Zone qui se qualifient pour la grande messe du football des cadets africains et quelle que soit l’issue de la finale, la sélection malienne sera présente en mars au Maroc.
Le capitaine Mamadou N’Diaye et ses partenaires ont débuté la rencontre, le pied au plancher et vont obtenir un penalty, après seulement dix minutes de jeu. Malheureusement, Bandjougou Diallo expédie son tir au-dessus de la barre transversale. Ce ne sera que partie remise pour le Mali qui ouvre le score par Bandiougou Diallo, suite à un exploit individuel de Sekongo Yirigué Fougougnon (1-0, 24è min). Les cadets maliens assiègent les Mauritaniens qui procèdent par des contres. Peu après la demi-heure, la sélection mauritanienne obtient à son tour un penalty que transforme Oumar Ngom (1-1, 37è min).
Au retour des vestiaires, les joueurs du sélectionneur Demba Mamadou Diallo doublent la mise grâce au nouvel entrant, Abdoul Karim Traoré (2-1, 51è min), avant d’ajouter trois autres buts des pieds de Sekongo Yirigué Fougougnon (doublé aux 54è et 56è minutes et Boua Kané (5-1, 79è min). Mission accomplie donc pour le sélectionneur Demba Mamadou Traoré et ses joueurs qui, au-delà de la qualification, ont fait honneur au football de catégorie d’âge de notre pays, en produisant du beau jeu. Commentant le parcours des Aiglonnets, un confrère de la RTS1, une chaîne de télévision sénégalaise a dit : «L’équipe malienne est irrésistible, en 3 matches, elle a marqué 15 buts pour seulement 1 encaissé. On ne voit pas qui pourrait battre cette équipe, mais c’est le football».
Inutile donc de dire que les cadets maliens aborderont la finale avec un statut de grandissimes favoris et que les protégés du technicien Demba Mamadou Traoré ont toutes les cartes en main pour devenir les premiers footballeurs du pays à inscrire leur nom au palmarès de la nouvelle formule de la compétition. Jusque-là, le tournoi se déroulait en éliminatoires directes, c’est-à-dire en aller-retour, mais l’année dernière, la Confédération africaine de football (CAF) a décidé de changer cette formule et d’instaurer des tournois zonaux. Ainsi, les pays du continent ont été divisés en 6 Zones et chacune de ces zones donnent 2 pays pour la phase finale de la CANU17. Le Mali est logé dans la Zone ouest A, en compagnie du Sénégal, de la Gambie, de la Guinée, de la Mauritanie, de la Sierra Leone, de la Guinée-Bissau, du Liberia, et du Cap-Vert, soit neuf pays. Mais pour cette deuxième édition du tournoi, trois sélections manquaient à l’appel : la Guinée pour cause de suspension, le Liberia et le Cap-Vert qui ont déclaré forfait.
Ce sont donc 6 sélections qui se sont retrouvées au Sénégal et qui ont été réparties en 3 poules de 3 équipes. La poule A était composée de l’hôte du tournoi, le Sénégal, de la Mauritanie et de la Gambie, alors que le groupe B comprenait le Mali, la Sierra Leone et la Guinée-Bissau. Mais après la première journée de la phase initiale, la Sierra Leone et la Gambie ont été disqualifiées par la commission d’organisation, réduisant ainsi les poules à seulement 2 protagonistes. Le Mali et la Guinée-Bissau dans la poule B, le Sénégal et la Mauritanie dans la poule A. Après cette disqualification des Sierra Léonais on pouvait craindre une déconcentration chez les Aiglonnets mais il n’en a rien été.
Boubacar KANTÉ
Source : L’ESSOR