Tombouctou, 21 août (AMAP) Le collectif Action citoyenne de Kabara a organisé, mercredi, une marche pacifique pour dénoncer l’exclusion du quartier Kabara des travaux de reconstruction de la route Tombouctou-Kabara, a constaté l’AMAP.
La marche a commencé depuis le rond-point de l’aéroport jusqu’à la place de l’indépendance où les marcheurs ont été reçus par le 3e adjoint au maire, Boubacar Sadeck, qui a promis de rendre compte à qui de droit.
Dans un document intitulé Mémorandum de la marche du collectif Action Citoyenne de Kabara, les marcheurs, par la voix de Amadou Tilla, protestent contre la décision de limiter les travaux de la route au niveau de l’aéroport.
Ils rappellent que Kabara est la porte d’entrée de Tombouctou du coté du fleuve. Toutes les plaines rizicoles et les jardins maraichers se trouvent dans le quartier qui est devenu une plaque tournante de l’économie de la ville.
M. Tilla a rappelé que, de surcroit, le quartier de Kabara est plus ancien que la ville de Tombouctou de 33 ans. Le porte-parole des marcheurs a décrit le calvaire et la souffrance des usagers de cette route : paysans, maraichers, transporteurs, vendeurs de poissons, fruits et légumes, charretiers, entre autres.
Munis de ces arguments, les frondeurs affirment que, par cette marche, ils dénoncent les travaux sur cette partie de la route (du centre-ville à l’aéroport) qui ne profite pas à l’ensemble des populations de la commune mais plutôt à une catégorie de personnes aisées qui voyagent par avion. « Nous considérons que les travaux sur ce tronçon est comme un symbole de l’exclusion, de la discrimination voire du mépris à l’égard des populations de Kabara et tous ceux dont les moyens de subsistance les obligent à aller au-delà de l’aéroport », écrivent-ils
Dans le document, les marcheurs demandent aux autorités communales et administratives « de faire preuve de plus de considération et d’inclusivité dans leurs décisions, de prendre toutes les mesures nécessaires avec le partenaire financier pour la réhabilitation complète de la route Tombouctou-Kabara ».
A la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), le document demande « de corriger cette injustice qui ne fait que diviser les populations unies depuis l’aube des temps par le sang et accentuant le sentiment d’exclusion ».
MS/MD (AMAP)