Alors qu’elle continue de maintenir la pression, l’opposition togolaise appelle à de nouvelles manifestations les 4 et 5 octobre prochains.
Selon les opposants, la manifestation de mercredi sera un « ultime avertissement » pour le pouvoir avant la « marche » prévue le lendemain.
Depuis plusieurs semaines, l’opposition togolaise mobilise ses partisans pour exiger des réformes constitutionnelles. Elle réclame notamment le retour à la Constitution de 1992, qui prévoyait un maximum de deux mandats présidentiels mais qui a été modifiée à plusieurs reprises.
L’opposition entend également durant ces nouveaux rassemblements dénoncer « la répression excessive » des manifestations d’août et septembre qui ont fait au moins quatre morts et des dizaines de blessés dans le nord du pays.
Face à la pression de la rue, le gouvernement a soumis début septembre au vote du Parlement un projet de réforme constitutionnelle prévoyant la limitation à deux mandats présidentiels.
Le texte a été voté par 2/3 des députés du parti présidentiel en l’absence de ceux de l’opposition qui s’étaient retirés estimant que le texte allait à l’encontre de leurs revendications.
Selon ces derniers, la proposition du gouvernement n’était pas rétroactive et devrait permettre au président Faure Gnassingbé de briguer deux mandats supplémentaires à partir de 2020.
La modification de la Constitution tel que proposée par le gouvernement et adoptée par les parlementaires fera donc l’objet d’un référendum « d’ici la fin de l’année ».
BBC