Le parti du président Faure Gnassingbé, l’Union pour la République (Unir) a obtenu 59 des 91 sièges à l’Assemblée nationale lors des élections législatives du 20 décembre boycottées par la principale coalition de l’opposition, selon des résultats officiels provisoires.
Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, a succédé dans la violence à son père, le général Eyadéma Gnassingbé, qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant 38 ans.
Toutefois, le parti au pouvoir pourra compter sur son allié principal, l’Union des forces de changement (UFC) de l’ex-opposant historique Gilchrist Olympio, arrivée en deuxième position avec six députés et d’autres partis et indépendants. Dix listes d’indépendants, ont obtenu 18 sièges.
Au total, 850 candidats issus 130 listes (105 pour 12 partis politiques et 25 pour les indépendants) ont pris part à ces élections.
Le taux de participation officiel est de près de 60% d’électeurs inscrits, les partis boycottant le scrutin ayant invité leurs supporters à ne pas s’inscrire sur les listes.
Après plus d’un an de grave crise politique, et des dizaines de marches de protestation, certaines massives, les leaders de la principale coalition des 14 partis politiques de l’opposition (C-14) n’ont pas présenté de candidats, et n’auront plus aucune représentation au Parlement.
Ils ont toujours réclamé davantage de transparence et des réformes constitutionnelles pour permettre la limitation du mandat présidentiel.
Les observateurs de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont salué la bonne tenue de ces législatives.
Les dirigeants ouest-africains ont également se sont félicités samedi à Abuja (Nigeria) de la tenue des législatives “libres et transparentes”, conformément à leur feuille de route pour une sortie de crise au Togo.
Ils ont “fortement regretté” le boycottage de ce scrutin par la C-14, “malgré les efforts considérables déployés par les facilitateurs pour favoriser des élections inclusives avec une participation équitable de tous les acteurs à la Céni”.
L’opposition a dénoncé la partialité de la CEDEAO, et considère qu’elle n’avait pas suffisamment de représentants à la Commission électorale pour un scrutin libre et équitable.