Le rapport trimestriel du Secrétaire général de l’ONU soumis au Conseil de sécurité des Nations-Unies attribue une bonne note au Gouvernement du Mali dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. De retour des Nations-Unies, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiéman Hubert Coulibaly, a procédé à la restitution aux journalistes du jugement fait par le Secrétaire général António Guterres. C’était le jeudi 19 avril 2018 dans la salle de conférence de son département.
Selon le ministre, il est indéniable que l’application de l’accord connait des lenteurs. A l’en croire, le Gouvernement du Mali en est conscient et en est aussi impatient au même degré que les groupes signataires et les Maliens. Malgré, explique le chef de la diplomatie malienne, cette lenteur ne doit avoir une influence négative sur la bonne foi du Gouvernement du Mali et des groupes armés d’aller de l’avant. C’est bonne note d’espoir et d’encouragement que le ministre Tiéman H Coulibaly a ramené dans sa besace en provenance des Nations Unies. Et à l’en croire, cette bonne appréciation du rapport trimestriel du Secrétaire général de l’ONU n’est pas tombée du ciel. Elle est le fruit d’un travail sérieux et vérifiable abattu sur le terrain par le Gouvernement malien. Car, explique-t-il, il n’y a plus d’affrontement entre les FAMa et les groupes signataires de l’Accord et mieux encore entre les groupes armés signataires. « Les leaders de ces mouvements sont devenus, aujourd’hui, des farouches acteurs de la paix. Ils sont là avec nous à Bamako pour œuvrer à faire disparaître les difficultés que rencontre la mise en œuvre de l’Accord. L’Accord s’applique de plus en plus et l’insécurité perd progressivement le terrain », note avec fierté le Chef de la diplomatie.
Parlant du processus de Démobilisation-Désarmement-Réintégration (DDR), le conférencier a rappelé l’existence de 8 sites de cantonnement depuis 2016 et la mobilisation de 15 milliards de CFA à cet effet par la banque mondiale. Mais à l’en croire, le cantonnement n’est une question d’aller vite mais d’aller bien en prenant toutes les dispositions sécuritaires autour des sites indispensable au succès de l’opération et elle aussi capitale pour le retour définitif à la stabilité. Selon le ministre Tiéman, le quota et les listes d’insertion des combattants sont, aussi à ce jour, disponibles.
A en croire, le Chef de la diplomatie, les Mécanismes opérationnels de Coordination de Kidal et de Tombouctou seront aussi le 30 avril 2018. Le lancement de ces deux MOC coïncidera avec la visite du Secrétaire général des Nations Unies au Mali prévue pour les 29 et 30 avril 2018.
Répondant aux questions des journalistes relatives au sort réservé à la demande de certification de l’élection présidentielle introduite par les partis de l’Opposition auprès des Nations Unies et d’autres institutions internationales et sous régionales, le ministre Tiéman Coulibaly a été on ne peut plus clair : « Le Gouvernement n’a jamais été saisi d’un tel dossier par ni par l’ONU ni par une autre institution internationale et sous régionale ».
Mieux, il a ensuite donné la position du Gouvernement par rapport de cette doléance de l’Opposition. « Notre processus électoral ne saurait être soumis à une quelconque certification de qui que ce soit. Il fait l’objet d’une préparation sérieuse, crédible et transparente en présence de toutes les parties concernées», a dit avec fermeté le Chef de la diplomatie malienne qui trouve, par ailleurs, légitime la liberté de « l’Opposition d’envoyer une lettre à qui elle veut».
Au cours de cet échange avec la presse, le président de l’UDD a officialisé son souhait de voir le président de la République, El Hadj Ibrahim Boubacar Kéïta postulé pour un second mandat en juillet 2018. Mais, dit-il, le dernier mot revient à l’intéressé lui-même.
Youssouf Z KEITA
Par Infos Soir