« Je me sens très bien. Je n’ai quasiment plus de symptôme mis à part l’odorat et le gout qui ne me sont toujours pas revenus. Mais je n’ai plus tous les maux de tête, la fatigue, la nausée que je pouvais avoir précédemment. Pour ce qui en est du traitement, à partir du moment où je me suis dépistée le 21 mars plus précisément, j’étais positive et dès le lendemain on m’a appelé et pour me proposer de prendre le traitement. Donc je suis retournée le 23, on m’a expliqué les tenants et les aboutissements de ce traitement. Quels risques j’en courrai, et quels effets secondaires que je pourrai avoir, étant donné que mes symptômes de base n’étaient pas très importants à mon avis.
On m’a dit que les effets secondaires pouvaient être la nausée, être fatiguée, mais rien de plus important que tout ce que j’avais déjà. Du coup, je me suis dit que ça valait le coup. Je souligne qu’on ne m’a pas dit que le médicament va nous soigner, mais que ça va juste descendre notre charge virale et qu’on allait plus être contagieux ou qu’on avait une période de contagion de 20 jours sans le traitement, et 6 jours avec. Donc j’ai décidé de le prendre tout simplement pour protéger les gens qui sont autour de moi même si aujourd’hui je suis confinée. Je ne vois personne et je trouve important de ne plus être contagieuse.
Au tout début de mes symptômes, ce qui m’a alerté est le fait que j’avais des toux sèches que je n’avais jamais eues auparavant. J’avais très très mal à la tête et je ne supportais plus la lumière… », relate la patiente.
Puis à la question de savoir la raison pour laquelle, contrairement à la polémique en France sur le médicament, les États-Unis ou le Marco autorisent le traitement. Sa réponse est la suivante: « Je trouve tout ça très politique. Moi j’étais assez démuni et je sais que le centre de IHU Méditerranée Infection est là depuis longtemps. Il n’a pas attendu le coronavirus pour être là, pour étudier les virus, donc j’ai préféré m’en remettre aux mains de personnes qui étaient un peu expertes à la matière.
Quant aux réticences d’une partie de la communauté scientifique par rapport à ce traitement, elle dira : « J’ai l’impression que le professeur Raoul est quelqu’un qui fait forcément les choses bien comme il faut. Donc je comprends des personnes qui sont dans ce corps de son métier trouvées que c’est un peu prématuré, disons. Mais après comme je tiens encore à le préciser, son équipe et lui ne se sont pas présentés comme étant des prophètes ou comme étant des gens qui vont guérir la France entière. Nous, on nous a dit: «écoutez, ça va baisser votre charge virale et l’objectif, c’est de réduire cette pandémie ».
Aujourd’hui, je me sens beaucoup mieux et je me dis que c’est un espoir et ça à l’air d’aller mieux en tout cas pour les personnes qui sont traitées.
Notons que 1291 patients jusqu’alors ont été traités à la chloroquine pour seulement un mort
Propos rassemblés par la rédaction
LE COMBAT