La force française Barkhane a annoncé vendredi dernier (13 novembre 2020) avoir tué le djihadiste Ba Ag Moussa alias Bamoussa Diarra qui était responsable des pires atrocités terroristes.
Ancien officier de l’armée malienne, il était décrit comme le « chef militaire » du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et responsable de nombreuses attaques contre les forces maliennes et internationales. En effet, ces dernières années, son nom était associé à de nombreuses attaques meurtrières dans la région, notamment celle de Dioura (Ténenkoun/Mopti) a eu lieu le 17 mars 2019 qui a fait au moins 23 morts. La ministre des Armées, Florence Parly a salué une opération engageante « d’importants moyens de renseignement ainsi qu’un dispositif d’interception composé d’hélicoptères et de troupes au sol » conduisant à une frappe contre Ba Ag Moussa.
Bamoussa « est considéré comme responsable de plusieurs attaques contre les forces maliennes et internationales. Il était considéré comme l’un des principaux chefs militaires djihadistes au Mali, notamment chargé de la formation des nouvelles recrues», selon le communiqué du ministère français des armées.
Selon le porte-parole de l’état-major français, le colonel Frédéric Barbry, les militaires ont tenté d’intercepter le pick-up du jihadiste, accompagné de quatre autres personnes non identifiées, à environ 100 kilomètres de Ménaka, dans le nord-est du Mali. «Les occupants fortement armés ont alors brusquement ouvert le feu avec des mitrailleuses et de l’armement individuel», provoquant une riposte, a-t-il expliqué. L’affrontement a duré une quinzaine de minutes. Les 5 hommes ont été tués.
Ce Touareg, considéré comme un «terroriste» par les Nations unies et Washington, a été un acteur majeur des différentes rebellions touareg des années 1990 et 2000 au Mali. Réintégré dans l’armée en 1996 puis en 2006, il avait fait défection à chaque fois pour reprendre les armes: vers la rébellion la première fois, puis vers le djihadisme à l’aube de son expansion dans la région en 2012.
Selon le think-tank Counter-Extremism Project (CEP), Bamoussa Diarra était devenu en 2017 «le dirigeant opérationnel» du GSIM dirigé par le chef touareg malien Iyad Ag Ghali. Le groupe est devenu depuis l’une des principales forces jihadistes au Sahel avec son ennemi intime, l’État islamique au grand Sahara (EIGS). La mort de Bamoussa est un soulagement pour les Maliens. Mais, elle ne représente pas la disparition des groupes terroristes dans le Sahel !
Naby
Source : LE MATIN