La plateforme d’action commune composée du Syndicat Autonome des Administrateurs Civils (SYNAC), du Syndicat Libre des Travailleurs du Ministère de l’Administration Territoriale (SYLTMAT), du Syndicat National des Travailleurs des collectivités Territoriales (SYNTRACT) et du Comité Syndical des Agences de Développement Régional (CS-ADR) observe une grève illimitée sur toute l’étendue du territoire national depuis le 09 novembre 2020. Et la semaine dernière, ses leaders étaient face à la presse. Tout comme le gouvernement.
Selon les responsables des quatre syndicats de l’administration publique, leurs doléances se déclinent en 11 points qui sont, entre autres, la fixation du nombre d’agents de sécurité affectés aux Représentants de l’Etat, les primes et indemnités liées aux corps des Administrateurs civils et membres du Corps préfectoral, l’augmentation de la prime de fonction spéciale accordée au personnel des services du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD), la prise en charge effective des salaires et accessoires des fonctionnaires des Collectivités territoriales relevant du cadre de l’Administration générale par le budget de l’Etat, la relecture des cadres organiques des services étatiques pour prévoir les corps des fonctionnaires des collectivités territoriales du cadre de l’administration générale…
Il y est aussi de l’élaboration d’un plan de carrière pour les fonctionnaires des collectivités territoriales du cadre de l’administration générale, le traitement des états de salaire de l’ensemble du personnel des ADR sur la base des budgets annuels 2020 des ADR validés en conseil d’administration et approuvés par la tutelle, l’application des Accords d’établissement des ADR, l’ouverture d’une concertation pour doter les ADR (EPA) de ressources propres.
Sur les sur onze (11) points sur lesquels la Commission de conciliation a mis en place, le Gouvernement a obtenu deux (02) points d’accord et deux (02) points d’accord partiels. Les sept (07) autres points ont fait l’objet de désaccord entre la partie gouvernementale et la partie syndicale.
Et le mercredi 11 novembre 2020, trois membres du gouvernement étaient face à la presse pour demander aux syndicats grévistes de surseoir à leur mouvement. «Le mouvement de grève en cours ne permet point l’exécution des missions assignées à la transition pour lesquelles tout retard compromet le déroulement normal du processus», a souligné, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga au cours de ce point de presse. Il l’a co-animé avec le ministre du Travail et de la Fonction publique et porte-parole du gouvernement, Me Harouna Mahamadou Toureh, et celui de la Sécurité et de la Protection civile, Colonel Modibo Koné.
«Certes les revendications des syndicats sont légitimes, mais le gouvernement estime que, au regard des contraintes financières, il y a lieu de patienter en attendant la conférence sociale en vue pour l’harmonisation des grilles salariales et des primes et indemnités. En tout état de cause, le gouvernement reste ouvert au dialogue».
Même si l’idée n’enchante pas pour le moment de nombreux syndicats, l’organisation d’une conférence sociale est pourtant une meilleure initiative pour s’asseoir et discuter de ces revendications syndicales qui menacent de prendre la transition en otage.
Kader Toé
Source : LE MATIN