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Terrorisme au Mali: Pourquoi les États voisins doivent être solidaires

La semaine écoulée, le Mali a été l’objet de plusieurs attaques qui semblent être bien coordonnées, dont le camp militaire de Kati, où réside le président du gouvernement de transition, le Colonel Assimi Goïta.

Attaques au Mali : Au delà du Mali … Les pays côtiers du golfe de Guinée dans le viseur !

La résurgence et la multiplication de ces attaques, montrent assurément qu’on est loin de l’épilogue de cette guerre au Mali ; et surtout que le serpent est loin d’être mort. Le gouvernement, le peuple et l’armée malienne se doivent donc de garder le bâton en main et de rester très vigilants.

La jubilation jouissive qui s’est emparée de certains ivoiriens, au point d’affirmer haut et fort que le gouvernement de transition a échoué dans sa lutte à cause de ces récentes attaques, est à la dimension de l’ignorance de ces ivoiriens, qu’il s’agit d’une guerre asymétrique et atypique. Il ne s’agit pas d’une guerre entre deux armées conventionnelles, avec des batailles et des combats de mouvements ou de tranchées.

De ce fait, les attaques peuvent avoir lieu sur n’importe partie du territoire, et à n’importe quel moment. Il ne faut donc pas se leurrer. Les autorités, le gouvernement et l’armée malienne seront ainsi constamment harcelés. L’objectif est de disperser les forces maliennes sur plusieurs fronts, l’affaiblir et in fine, prendre le pouvoir d’Etat. et 24 heures

Tous les pays de la sous-région ouest-africaine, ne sont pas à l’abri des attaques et des visées des terroristes

D’ores et déjà, les djihadistes tiennent une bonne partie du territoire malien, et à peu près 40% du territoire burkinabé. C’est dire que, contrairement à ce que l’on croit, l’ambition des djihadistes n’est pas uniquement localisée au Mali. Cette réalité doit pouvoir interpeller tous les Etats voisins du Mali et du Burkina Faso. Ces deux pays ne sont pas les seuls à être dans le collimateur des soldats d’Allah.

Si c’en est le cas, comment expliquer la série d’attaques terroristes au nord du Togo et  dans la nuit du 14 au 15 juillet 2022 ? Comment comprendre les attaques au nord du Bénin en décembre 2021 et en juin 2022 ? Que dire des incursions au nord de la Côte d’Ivoire et même de l’attaque à Grand Bassam ? Il faut se rendre à l’évidence, tous les pays de la sous-région ouest-africaine, ne sont pas à l’abri des attaques et des visées des terroristes.

Ce n’est un secret pour personne que ces djihadistes rêvent d’avoir un pied à terre dans les pays côtiers du golfe de Guinée. Il va sans dire que soumettre les maliens à des invectives inutiles à une période si précaire où ils ne doivent négliger aucun détail relatif à leur sécurité, est vraiment contreproductif. Les pays voisins du Mali, comme la Côte d’Ivoire, se doivent d’être solidaires et trouver une synergie d’actions contre les terroristes.

Le Mali et le Burkina Faso sont actuellement la digue qui retient le flot des djihadistes

Leur propre sécurité en dépend. Nous étions nombreux à croire naïvement que la présence des troupes ivoiriennes au Mali, l’était pour un engagement effectif aux côtés de Fama dans leur lutte contre les djihadistes. Au lieu de cela, on découvre avec ahurissement que l’élite de notre armée, les forces spéciales sont devenues des vigiles, chargées de surveiller les installations d’une entreprise privée !

A-t-on besoin de déployer les forces spéciales pour ce genre de travail ? On l’a dit, on le répète et qu’on se le tienne pour dit. Le Mali et dans une moindre mesure le Burkina Faso, sont actuellement la digue qui retient le flot des djihadistes et qui l’empêchent d’envahir la Côte d’Ivoire et partant, les pays côtiers de notre sous-région. Si ces deux pays s’écroulent et passent sous le contrôle des djihadistes, Dieu seul sait l’avenir qui sera le nôtre.

Les pays côtiers gagneraient à aider dans la mesure de leurs moyens ces deux pays dans la lutte qui est la leur contre les terroristes. Ne pas les aider est aussi une option, mais dans ce cas, il ne faudrait pas en rajouter à leurs difficultés avec des querelles inutiles. Ainsi va l’Afrique. S’il y a eu un matin au Mali et au Burkina, il y aura assurément un soir et l’Ivraie sera séparée du vrai.

Source: .afrique-sur7.ci

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