Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

TERRORISME A TESSIT: L’ETAT ISLAMIQUE REVET DE SA SIGNATURE LE MASSACRE DES 33 SOLDATS MALIENS

Le groupe djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué le dimanche 21 mars 2021, l’attaque qui avait coûté la vie à 33 soldats maliens dans la localité de Tesit, le lundi 15 mars 2021. Il importe de souligner que cette attaque est la plus meurtrière attribuée à des djihadistes contre les forces maliennes courant l’année 2021.

 

Vers une ‘’Afghanisation’’ du Mali ?

Le déclenchement de la rébellion indépendantiste en 2012 avec son cortège de bandes de djihadistes dans le nord, a plongé le Mali dans une tourmente multiforme qui a fait des milliers de victimes civiles et militaires, malgré le soutien des innombrables forces étrangères. Guérilla et technique de guerre de pointe, ces derniers temps, on assiste à une montée en puissance des radicaux islamiques. La zone des « trois frontières » constitue le champ d’action des assaillants et plusieurs groupes y opèrent, à savoir l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et d’autres bandits de grands chemins. Le bain de sang de lundi réveille donc le souvenir des terribles coups essuyés fin 2019 et début 2020 par les forces de sécurité maliennes dans la même zone, où les opérations avaient quasiment toutes été revendiquées par l’EIGS. Le doute sur la réussite du combat contre les forces du mal s’amplifie davantage et on se demande si on se dirige vers ‘’l’Afghanisation’’ du pays.

La France va-t-elle échouée au Mali comme les américains en Afghanistan ?

Barkhane, Takuba, G5 Sahel, toutes ces forces conduites sous l’égide de la France luttent inlassablement contre les djihadistes  dans la zone des trois frontières. Dans la journée de  mardi 16 mars 2021, deux frappes aériennes ont permis de neutraliser des djihadistes repérés à moto dans le secteur de Tessit, selon des sources militaires.  La veille, en revanche, les djihadistes auteurs de l’attaque contre la relève malienne de Tessit, s’étaient déjà dispersés quand les moyens français sont arrivés. Avec leur armada militaire, la France et ses partenaires peinent à réussir la mission de pacifier les pays africains touchés par le fléau du terrorisme. Il semble que l’armure ne fait pas forcément  le soldat encore moins la victoire, face à un ennemi moins équipé, mais déterminé. Par ailleurs, il faut rappeler que la région des trois frontières, a été le théâtre ces derniers mois de nombreux combats entre les affiliés de l’Etat islamique et d’Al-Qaïda

« Depuis un an, le contrôle de la zone de Tessit change de mains en fonction des affrontements que se livrent l’EIGS et le JNIM. Le JNIM s’est récemment retiré du sud de Tessit, laissant le champ libre à l’EIGS », dit Matthieu Pellerin, chercheur au Centre de Réflexion International, Crisis Group (ICG). En prenant en compte cet état de fait, la France bat le tambour d’avoir considérablement affaibli l’Etat Islamique ces derniers mois, mais la réalité est tout autre. Cela pourrait expliquer les raisons qui poussent nos autorités de la transition à se pencher vers l’option dialogue que militaire.

Oumar ONGOIBA

Source : Le Soir De Bamako

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance