Le peuple qui s’est retrouvé dans la rue pour protester contre le défunt régime à plusieurs reprises n’a toujours pas eu satisfaction. Si dans les différents calculs, Il suffisait tout simplement qu’IBK parte pour que les choses s’arrangent, tel n’a pas été le cas et ne l’est pas encore 4 semaines après le coup d’Etat.
Le Mali vit sans gouvernement depuis le mois de juin dernier car l’ex chef de l’Etat n’a pu trouvé un terrain d’entente avec les manifestants qui réclamaient son départ. IBK a fini par quitter son poste et tout le régime a chuté avec lui. Aux premières heures du coup d’Etat, ils étaient nombreux à applaudir et à crier victoire. Mais face à la tournure des évènements, certains commencent à regretter. Certains participants aux assises nationales pour la transition n’ont d’ailleurs pas caché leur regret. « Si je savais que les militaires allaient nous jouer ce sale tour en s’associant à ceux qui étaient contre nous, j’aurais souhaité qu’on laisse IBK jusqu’à la fin de son mandat » a déclaré un membre du M5-RFP. En plus de lui , ils sont plusieurs autres maliens qui, craignant le pire face à la perte de temps constatée dans la relance des activités permettant la levée des sanctions, auraient préféré qu’il n’ y ait même pas de coup d’Etat.
Dans tous les cas, le départ d’IBK n’a pas fait que des heureux, car certains de ses soutiens estiment que le coup a déjà engendré des difficultés plus supportables que celles que les maliens vivaient avant son départ.
Par Mahamane TOURE
NOUVEL HORIZON