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LE PORTE-PAROLE DU CNSP, COLONEL-MAJOR ISMAËL WAGUE FACE A LA PRESSE HIER : “La CEDEAO nous donne une semaine, à partir du 15 septembre, pour désigner un civil à la tête du pays’’

La “convocation’’ des membres du Comité National  pour le Salut du Peuple (CNSP) pour le mini-sommet par les chefs d’état de la communauté économique  des états de l’Afrique de l’ouest porte déjà ses fruits. Au retour d’Accra où s’est tenue la rencontre, la junte a fait de grandes annonces sur les différentes remarques qui leur ont été faites. Visiblement, plus de temps à perdre si le CNSP veut éviter de pires sanctions pour le Mali. “La CEDEAO dit que si nous ne répondons pas rapidement à leur requête, ils vont imposer un embargo total au Mali’’, a lâché le colonel-Major Ismaël Wagué, porte-parole du CNSP lors de la Conférence de presse animée hier, mercredi 16 septembre 2020.

 

Après le 9 septembre dernier à Niamey, lors de son 57ème sommet, la CEDEAO a encore donné un autre ultimatum à Accra lors du mini-sommet au cours duquel  une forte délégation du CNSP (Comité national pour le Salut du peuple) avait été conviée pour exposer les conclusions des concertations nationales qui ont accouché d’une charte de transition “problématique’’.

En effet, autant cette charte est contestée au sein de l’opinion,  autant elle n’a pas non plus convaincu les chefs d’état qui ont tous simplement mis en cause plusieurs parties du document. Comme si cela était insuffisant, le CNSP  a été sommé cette fois-ci avec une menace : «La CEDEAO donne une semaine au CNSP pour désigner un civil à la tête du pays. Faute de quoi, un embargo total sera imposé sur le Mali à partir du mercredi 23 septembre à minuit“, affirme le Colonel Major Ismaël Wague, Porte-Parole du CNSP visiblement surpris par l’intransigeance de la CEDEAO.

“Face à une charte de la Transition présentée par les militaires qui est remise  en cause, le Mali est au bord d’un nouvel embargo qui risque d’être cette fois-ci “total’’. Cette menace de la CEDEAO risque cette fois de mettre le peuple sur le dos des militaires. En tout cas c’est ce que le porte-parole a laissé entendre lors de la conférence de presse organisée hier mercredi 16 septembre 2020, à leur base au camp militaire Soundiata Kéïta à Kati.

“La CEDEOA dit que si nous ne répondons pas rapidement à leur requête, ils sont capables de faire un embargo total, au risque d’asphyxier le Mali. Et nous donne un ultimatum d’une semaine à compter de la date d’hier mardi 15 septembre 2020”, précise  le Colonel-Major Ismaël Wagué.

Le CNSP n’a plus de temps à perdre après cette ultime sommation des voisins qui n’apprécient pas la lenteur et le flou  qui entoure la charte de la transition. A accra, il a été même demandé au militaire de faire une proposition claire. Ce que la junte n’a pas voulu, promettant aux chefs d’état le faire dès son retour à Bamako.

L’organisation de l’Afrique de l’ouest avait, à Accra, réitéré sa demande de voir un civil à la tête de la transition au Mali, et rien d’autre. “La CEDEAO exige que le Président et le Premier Ministre de la Transition soient des civiles et cela est non négociable. Et ils nous ont demandé de donner notre accord sur ce principe afin qu’ils fassent un communiqué sur le champ. Nous leur avons dit que cela est impossible car nous sommes uniquement là pour leur présenter les conclusions des concertations nationales et non signer un quelconque accord. Nous devons donc revenir en discuter à Bamako avant de donner une réponse définitive”, a expliqué Colonel-Major Ismaël Wagué, porte-parole du CNSP.

“UN COLLÈGE’’ SUR PIED POUR LE CHOIX DU PRÉSIDENT

Au cours de cette conférence de presse animée dans une atmosphère militaire et bouillant par l’intonation de sa voix, le porte-parole du CNSP s’est montré rassurant avec une certaine détermination du CNSP à répondre à la demande de la CEDEAO pour le bonheur du peuple Malien. Il a annoncé le début de la mise en place du collège qui devra choisir le président de la transition.  “Nous avons dès aujourd’hui, commencé la mise en place d’un collège pour mettre en place rapidement une transition. Quoi qu’on dise, l’Etat est en train de fonctionner à travers les Secrétaires généraux des ministères” a indiqué le Colonel-Major Ismaël Wagué.Et d’ajouter :“le collège dont la mise en place a démarré aujourd’hui, sera chargé de mettre en place le Président de la transition, le Premier Ministre et tous les organismes”, Colonel-Major Ismaël Wagué.

A cette allure, il n’est pas exclu que l’on ait les noms de  prétendants avant la fin du week-end. Mais en attendant, le CNSP doit rencontrer le M5-RFP et son autorité Morale, l’Imam Dicko pour accorder leurs violons sur les choix pour éviter les contestations.

À la question de savoir pourquoi il y avait un nombre “anormalement élevé” de forces de sécurité devant les locaux de l’ORTM, le porte-parole du CNSP, le Colonel-Major Ismaël Wagué répond :” Il y a juste une volonté de sécurisation du pays. Il n’y a aucune arrière-pensée. Cela est valable pour toutes les institutions du Mali et je suis ravie que vous l’ayez remarqué car cela prouve que nous existons”.

KADOASSO I.

NOUVEL HORIZON

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