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Tentative de dénigrement du HCME contre le CSDM : La basse besogne d’Habib Sylla et son secrétaire permanent

Manifestement, le Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM), présidé par Mohamed Chérif Haïdara, dérange beaucoup le Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME), dirigé par Habib Sylla. Au point qu’Habib Sylla et ses hommes tombent dans le dénigrement d’une organisation, créée, il y a seulement trois ans. Laquelle, à l’évidence, avec son parcours élogieux leur coupe le sommeil.

En effet, le CSDM est devenu aujourd’hui un caillou dans les chaussures du président du HCME et de son second couteau. Depuis sa création, le CSDM séduit nos compatriotes établis à l’extérieur à cause de sa proximité et son soutien constant à leur endroit. En réalité, l’organisation de Mohamed Chérif Haïdara est en train de prendre le terrain sur le HCME.  En témoigne les nombreuses adhésions des Maliens de l’extérieur qu’il a enregistré ces derniers mois. Ce qui fait qu’il est devenu un interlocuteur crédible aux yeux des autorités de notre pays. Lesquelles n’hésitent plus à l’associer aux grandes rencontres et à le consulter sur les grands sujets intéressant la vie de notre pays. Ce fut le cas lors de la conférence d’entente nationale en mars-avril 2017. Au cours de cette rencontre solennelle, le CSDM a été entendu à la tribune au même titre que le HCME au nom de nos compatriotes établis à l’extérieur. Il en a été de même lors du processus de révision constitutionnelle avorté où le CSDM a été consulté en tant qu’organisation représentant la diaspora malienne. Le CSDM a également été associé à la célébration de la journée internationale de la migration à Sikasso, organisée par le ministère des Maliens de l’extérieur. Plus récemment lors de l’adoption de la loi de finances 2019, l’organisation de Chérif Haïdara a été écoutée au même titre que le HCME par la Commission des affaires étrangères, des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine. Pour l’élaboration de son rapport d’avis sur le vote du budget, cette commission a estimé utile de requérir l’avis du CSDM sur les préoccupations de la diaspora malienne. C’est ce qui a fait mal aux responsables du HCME. Ainsi, sous la plume de son secrétaire permanent, un certain Mahamadou Camara, le HCME a adressé une lettre incendiaire au secrétaire général de l’Assemblée nationale du Mali, avec ampliations au ministère des affaires étrangères et celui des Maliens de l’extérieur, pour se plaindre de l’invitation faite au CSDM.

Intoxication et dénigrements

Dans cette lettre dont nous nous sommes procurés une copie, le secrétaire permanent du HCME fait l’éloge de son organisation et tente de dénigrer le CSDM aux yeux des pouvoirs maliens. Il vilipende le CSDM et va jusqu’à lui dénier  son droit de parler au nom de la diaspora malienne. « Le HCME est la faîtière et l’interlocuteur officiel des pouvoirs publics pour toutes les questions relevant de la gestion des Maliens établis à l’extérieur. Cela découle d’une recommandation de la Conférence Nationale de 1991 qui entendait assurer l’unité de la diaspora par ce moyen, afin de promouvoir son implication dans le développement du pays. Le HCME compte en son sein des milliers d’associations déclarées à travers le monde et il est reconnu d’utilité publique par le Décret N°594/PRM du 3 Novembre 2009, ce qui juridiquement lui confère un statut particulier et un «label » de qualité et de confiance de l’Etat. Le CSDM a été créé il y a seulement trois ans et il n’est pas concerné par le budget de l’Etat (1ère et 5emequestions). En outre, ses activités sont loin de couvrir l’ensemble des zones d’implantation des Maliens établis à l’extérieur. Comment peut-il alors répondre aux autres questions, sauf à donner dans la surenchère ? On ne lui connaît aucune action d’envergure au profit de la diaspora ni à l’extérieur, ni au Mali, contrairement au HCME qui a organisé pendant la transition de 2012-2013 une quête qui a rapporté plus d’un milliard de F CFA pour aider les forces de défense ainsi que les populations du nord frappées par la crise. Plus près de nous, qui, en dehors du HCME, a géré la crise en Angola et celle des Maliens évacués du Foyer Bara à Montreuil ? Le Ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine pourrait vous édifier sur la question », écrit-il dans sa lettre.

Le hic c’est que le HCME se base sur une recommandation de la Conférence nationale de 1991 et dort sur ses lauriers depuis belle lurette. Il est vrai que cette rencontre a reconnu la création d’une organisation pouvant rassembler les Maliens établis à l’étranger. Mais nulle part dans la Constitution malienne de 1992, il n’est indiqué qu’ils doivent forcément se regrouper au sein d’une seule association. Ce qui serait même contraire aux idéaux de mars 1991. Car, l’une des raisons de la révolution  de 1991, c’était la lutte pour le multipartisme, la liberté d’association. Aujourd’hui, plus 20 ans après, il serait utopique de vouloir cantonner les Maliens où qu’ils se trouvent dans une seule association. Cela reviendrait à mettre en cause le combat des martyrs et à trahir leur conscience. Il est donc grand que les responsables arrêtent de voir le CSDM comme une organisation rivale. Au contraire, les deux organisations doivent se donner la main pour la défense des droits de la diaspora malienne. Cela est à leur honneur. A bon entendeur salut !

Youssouf Diallo

La Lettre du Peuple

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