Lundi 21 janvier 2019, une quinzaine de partis politiques étaient conviés dans le cadre de la cérémonie officielle d’ouverture des négociations autour de la question de la réforme de la Commission Électorale Indépendante(CEI). À cette occasion, le camp de l’opposition ivoirienne à profiter de l’occasion pour dénoncer une exclusion avant d’évoquer une « mascarade » à la suite des tensions.
C’est parti pour l’ouverture du dialogue politique longuement attendu autour de la réforme de la Commission Electorale Indépendante ivoirienne. Pour l’évènement, il a fallu lundi 21 janvier 2019 pour qu’une dizaine de partis politiques ivoiriens soient conviés par le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly pour l’ouverture de la séance. Par-là, il s’agit d’une réforme qui était déjà placée au cœur des revendications politiques de l’opposition ivoirienne depuis plusieurs années. Ainsi, pour diverses causes, tous les acteurs politiques du pays étaient unanimes sur la nécessité de la recomposition du bureau central dominé par les représentants du pouvoir. Puisqu’au sein de ce bureau, il y a neuf commissaires centraux, dont cinq issus de l’administration. Mais la réelle réforme qu’il s’agisse, ne fait pas l’unanimité, car le gouvernement ivoirien est actuellement favorable à un simple rééquilibrage des forces au sein de cette Commission Electorale Indépendante. Or, l’opposition se bat pour le toilettage allant jusqu’à la refonte du code électoral.
Ces partis politiques ont jusqu’au 4 février pour transmettre leurs propositions sous forme d’écrit au gouvernement. À l’issue de cette première étape, les discussions de fond devraient véritablement commencer. A cette occasion, les conseillers de la primature se sont montrés peu bavard. D’après une source, le gouvernement ne pouvait pas faire autrement que d’exclure de la concertation certains responsables politiques concernés pour être en accord avec sa posture dessinée. Raison ayant ainsi prévalu la non-invitation du secrétaire général du Frond Populaire Ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo, Asssoa Adou. Quant à l’ex-président de l’Assemblée Nationale Mamadou Coulibaly, celui-ci déclare avoir au préalable reçu une invitation avant de se voir refuser l’entrée à la primature. En attendant que satisfaction soit obtenue dans cette histoire, l’évènement vécu révèle qu’il y a eu des tensions au début de ces travaux d’ouverture pour la réforme de la CEI. Chose qui a fait que l’opposition ivoirienne a dénoncé l’exclusion et évoqué une mascarade.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays