Un décès est une épreuve très difficile pour toute communauté, famille. C’est aussi un moment de tristesse et surtout de regret. Pour ladite occasion, la famille a besoin d’aides, de conseils et tout autre moyen pour être consolée. Car, difficile de se faire à l’idée de ne plus revoir un proche parent si cher (son père, sa mère, son époux, son ami, son collègue, son frère ou sa sœur).
D’ailleurs, autrefois, quand il y avait un décès dans une famille, les repas venaient de chez les voisins ou autres parents. Hélas aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Chez les plus nantis, à peine, les nouvelles du décès annoncées que viennent les multiples dépenses : frais mortuaires (linceul, corbillard, laveur du corps), des bœufs, des bonbons, dattes, frais de condiments, location des bâches, la sonorisation, les tasses, achat d’eau potable, sans oublier les marabouts qu’il faut intéresser, et certains parents qu’il faut assurer les frais de transports, etc.
Pour Mr Dicko, père de famille, l’islam accorde une grande importance au décès avec des principes. C’est ainsi qu’il a rappelé un propos du Prophète Mohamed (PSL) « le bon Dieu donne de l’importance aux funérailles où il y a eu peu de dépenses ». Avant de déplorer qu’aujourd’hui, c’est le contraire qu’on assiste. « Quand on parle de funérailles, tous les membres de la famille s’inquiètent du comment faire face aux dépenses qu’elles vont engendrer ».
Aussi, il a rappelé que selon l’islam, ce sont les voisins, parents et amis qui doivent préparer pour la famille du défunt. Et les gens ne doivent pas séjourner plus de trois jours dans la famille où il y a eu un décès.
Aujourd’hui, poursuit-il, certains ne songent plus à leur défunt, mais plutôt aux dépenses qu’ils doivent faire, lors des funérailles. Et surtout, il faut que la nourriture soit bonne avec beaucoup de viandes. Sinon, les voisins vont en parler. « Pour éviter le regard des voisins, on se crée des problèmes, c’est-à-dire des dépenses d’exhibitions qui pouvaient même sauver certains défunts si des soins appropriés lui avaient été administrés à temps », regrette-t-il.
Enfin, il a souligné que l’islam, à travers le Saint Coran, n’a demandé que la facilité et nous devons changer notre façon de faire, mais aussi et surtout penser à faire les funérailles de façon simple avec moins de dépenses.
Fatoumata Koita
Source: Bamako News