Lancée en novembre 2017 avec comme objectif de contribuer à l’accès équitable du réseau téléphonique au Mali, la société de téléphonie mobile Alpha Télécommunication Mali S.A (ATEL), détentrice de la troisième licence mobile de notre pays, brille aujourd’hui par la mauvaise qualité de ses services. La ligne téléphonique et le réseau internet se limitent à Bamako, malgré la mise en service depuis décembre 2017. À cela s’ajoute le mépris de son service clientèle qui ne répond jamais aux abonnés.
Un servie clientèle très médiocre et une plateforme d’application qui répondent difficilement aux quelques personnes qui ont décidé de tester ce 3e opérateur téléphonique mobile. Telecel Mali ne satisfait pas aujourd’hui une clientèle qui fondait beaucoup d’espoir en elle.
Pourtant, les services techniques avaient fait savoir qu’elle était dotée d’une capacité d’enregistrement plus de 3 millions d’abonnés. Le résultat est peu appréciable et l’effort ne répond pas aux besoins d’un marché aux niches inexploitées jusque-là. Le réseau intégré et le plateau multimodal (Data, interconnexion entre opérateurs, SMS, appels téléphoniques nationaux et internationaux), annoncés, ne sont qu’une chimère.
100 milliards de francs CFA pour rien
Le coût global de l’investissement annoncé par les responsables de la structure est estimé à 100 milliards de francs CFA. «La vente au grand public est intervenue en début d’année. Le nouveau siège flambant d’ATEL-Mali niché dans le quartier d’affaires ACI 2000 de Bamako est opérationnel depuis le 15 janvier 2018. Donc, pour le moment, rien n’est tard pour bien repartir», expliquaient les responsables avec fanfaronnade. Mais ces belles intentions n’auront vécu que dans les colonnes des journaux.
La phase opérationnelle a permis à l’opinion de découvrir les problèmes logistiques et même de management auxquels la société est confrontée. L’indélicatesse de cette société a commencé à Sikasso où les autorités communales ont empêché une cérémonie d’installation du réseau Telecel dans cette ville. Les raisons étaient liées à certaines procédures administratives, selon une source bien introduite.
Les responsables de Telecel n’avaient pas respecté les procédures dans le cadre du lancement de leur réseau à Sikasso. Les différentes autorités de la ville avaient été ignorées. Comment comprendre que pour une telle cérémonie, que l’on puisse ignorer la moindre des démarches préliminaires requises, notamment l’enregistrement, l’accompagnement ou l’autorisation des autorités administratives et politiques de la localité d’accueil.
Face à cet amateurisme, les autorités communales de Sikasso ont tout simplement demandé l’arrêt du lancement des activités du réseau dans leur ville, pour n’avoir pas été saisies pour le s formalités administratives requises. Cet état de fait est indigne d’une société qui se veut sérieuse et entend concurrencer d’autres déjà implantées avant elle depuis plus de 10 ans.
Affaire à suivre…
Zan Diarra
Soleil Hebdo