Paris compte en effet installer à Ndjamena un commandement unique qui fusionnera toutes ses forces impliquées dans des opérations sahéliennes.
François Hollande rencontre Idriss Déby ce 19 juillet 2014.
L’entretien entre les deux chefs d’Etats devrait essentiellement porter sur des questions sécuritaires. Dans le Sahel comme dans le nord de l’Afrique méridionale. D’après le dossier de presse produit par les services de communication de l’Elysée, au cours de l’entrevue entre les deux hommes, «les menaces régionales seront évoquées (Soudan, Lybie, Boko Haram, RCA). Ce sera aussi l’occasion pour les deux chefs d’Etat de consolider leurs convergences stratégiques sur ces questions». Depuis l’arrivée de François Hollande, Idriss Déby s’est avéré être un allié précieux pour la France, engagée dans des interventions militaires sur le continent. En janvier 2013, le Tchad a envoyé des troupes qui ont combattu aux côtés des forces françaises de l’opération Serval au nord du Mali. La coopération a été si appréciée que le président tchadien a eu droit à des hommages appuyés de son homologue. Et même si son pays s’est retiré militairement de la Rca, il «reste politiquement engagé dans les différentes instances et rencontres régionales comme le groupe international de soutien à la RCA ou le forum de Brazzaville. Il est toujours pleinement concerné par la résolution du conflit qui touche la R.C.A puisque de nombreux musulmans, réfugiés centrafricains, émigrent dans des régions tchadiennes à dominante catholique», peut-on lire dans le dossier de presse. Dans ce pays tampon et stratégique donc, la France souhaite mettre en place un dispositif militaire unique, appelé « Barkhane », dans lequel fusionneront les deux dispositifs qui appliquent jusqu’ici son action militaire dans le Sahel africain. Le premier, dénommé «Epervier», est installé au Tchad depuis 1986. Il comprend 1000 hommes répartis sur trois bases à Ndjaména, Abéché et Faya-Largeau au nord du pays. L’opération «Serval» mobilise quant à elle 4500 soldats au nord du Mali. Elle devrait être remplacée dans les prochaines semaines par les forces onusiennes de la Minusma. «Barkhane» devrait donc essentiellement «permettre une sécurisation de la zone sahélienne dans les meilleures conditions»
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Tchad: Une base militaire pour s’installer dans le Sahel
Par kante
18/07/2014