Le procès des anciens responsables de la DDS, suspendu depuis le début du mois de décembre à cause de la grève des avocats, a repris avec l’audition de l’accusé Nodjigoto Haunan, ancien coordonnateur de la police politique. L’accusé a été notamment confronté à Gabin Koumandje qui affirme avoir été arrêté sur ordre de Nodjigoto. Ce que l’ancien gendarme nie affirmant avoir été coordonnateur au sein de la DDS, mais sans avoir ordonné ou participé à la moindre arrestation ou massacre.

Vient ensuite le tour de Sabre Ribe. Gendarme de formation lui aussi, il était chargé, notamment de la surveillance des ressortissants du sud du pays. Deux femmes sont venues témoigner contre lui. L’accusé qui a perdu la vue après un emprisonnement dans les locaux de la même police politique, a reconnu une de ses anciennes prisonnières à qui il a demandé pardon.

Enfin, Mahamat Wakaye Mahamat a été le dernier à être entendu. Ce policier a occupé plusieurs fonctions dans la sécurité publique. « Je suis étranger à la police politique de Habré », a plaidé l’ancien commissaire central de la ville de Ndjamena qui a été accusé par des plaignants d’avoir assisté à leur interrogatoire par la DDS.

La plupart des accusés n’ont pas reconnu leurs propos transcrits dans les procès-verbaux d’auditions. Ce qui va pousser le tribunal à organiser de longues confrontations.

Source: RFI