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Hivernage / sachets plastiques : A Missabougou, le collecteur obstrué

A la suite des fortes pluies qui se sont abattues sur Bamako dans la soirée du 10 juin 2025, plusieurs quartiers ont connu des inondations, notamment dans la commune VI. A Missabougou, les eaux ont rapidement débordé, révélant une réalité alarmante : le collecteur principal du quartier était littéralement obstrué par une masse impressionnante de sachets plastiques.

Sur place, les riverains n’ont pas caché leur colère. « Chaque année c’est la même chose. Dès qu’il pleut fort, tout est bouché. Regardez ça : ce n’est pas de l’eau qui bloque, c’est du plastique ! », s’indigne Mme Traoré, une habitante du secteur.

Le collecteur de Missabougou, censé canaliser les eaux pluviales vers le fleuve Niger, s’est transformé en dépotoir au fil des années. Les sachets plastiques, en particulier, s’y entassent en grande quantité. En cause : l’absence de gestion rigoureuse des déchets domestiques. Faute de poubelles publiques ou de ramassage régulier, nombre d’habitants jettent leurs ordures directement dans les caniveaux ou les collecteurs à ciel ouvert.

« Ces sachets viennent de partout : du marché, des kiosques de vente de pain, des vendeurs ambulants, des ménages… Tout le monde les utilise, mais personne ne les ramasse », explique Seydou Diakité, jeune volontaire engagé dans une opération de nettoyage initiée par la jeunesse du quartier.

L’épisode pluvieux du 10 juin agit comme un révélateur brutal. Au-delà des désagréments immédiats maisons inondées, routes impraticables, commerces endommagés, il pointe un problème structurel : l’incapacité des autorités locales et nationales à gérer durablement ses déchets plastiques.

Selon une étude du CNPE (Centre National de la Protection de l’Environnement), plus de 70 % des déchets plastiques produits à Bamako finissent dans la nature, faute de filières de tri et de valorisation.

Face à la répétition des inondations et à l’aggravation des pollutions, des initiatives citoyennes émergent. A Missabougou, des jeunes du quartier envisagent de lancer une campagne de sensibilisation.

Mais pour les spécialistes, seule une action coordonnée entre Etat, collectivités locales, entreprises et citoyens permettra d’éviter que Bamako ne se noie chaque saison sous ses propres déchets.

Djibril Diallo

Source : Arc en Ciel
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