Au Tchad, le président Idriss Déby a annoncé hier lundi 1er décembre, lors de la célébration du 24e anniversaire de sa prise de pouvoir, sa décision de demander le retrait du code pastoral adopté le 11 novembre dernier par l’Assemblée nationale. Le chef de l’Etat désavoue ainsi son gouvernement et la majorité parlementaire. Un geste d’apaisement en faveur d’une partie de l’opinion très remontée.
Idriss Déby a décidé de jouer l’apaisement. Trois semaines après l’adoption par le Parlement du projet de code pastoral, le chef de l’Etat a décidé de demander son retrait. « Après avoir pris connaissance du texte, j’ai tout simplement demandé de le retirer et demandé au gouvernement de préconiser d’autres formes plus conciliantes, susceptibles de favoriser la cohabitation pacifique entre éleveurs et agriculteurs. Je veux dire ici aux hommes politiques d’arrêter cette mascarade », a dit Idriss Déby.
A l’origine de la controverse, certaines dispositions du code jugées trop favorables aux éleveurs, ce qui pourrait être source de conflit entre pasteurs et agriculteurs dans l’opinion publique. Le débat a pris des allures d’opposition entre deux entités de la société tchadienne, l’opposition et une partie de la société civile ont combattu le texte et insisté pour que celui-ci ne soit pas adopté.
Mais le 11 novembre dernier, le texte a quand même été voté après que des députés de l’opposition et des partis alliés au Mouvement patriotique du Salut (MPS), le parti au pouvoir, ont quitté le parlement en guise de protestation en demandant le retrait du code pastoral. Idriss Déby désapprouve le gouvernement et la majorité parlementaire qui manifestement ne s’étaient pas souciés de la cohabitation pacifique entre les Tchadiens.
Source: RFI