Il n’y a « aucune excuse » pour qu’Israël ne mette pas en œuvre l’accord de cessez-le-feu au Liban alors que le pays est au bord de l’effondrement, a déclaré mardi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

« Il n’y a aucune excuse pour un cessez-le-feu au Liban. Sur la proposition d’accord négociée par les États-Unis et la France, Israël a toutes les préoccupations de sécurité [satisfaites]. Il n’y a aucune excuse pour ne pas mettre en œuvre un cessez-le-feu, sinon le Liban s’effondrera. Au Liban, il y a près de 4 000 victimes civiles, tout le sud du Liban a été détruit », a déclaré Borrell lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7.

Les ministres des Affaires étrangères du G7 se sont réunis du 25 au 26 novembre à Fiuggi et Anagni en Italie pour une deuxième réunion sous la présidence italienne. L’ordre du jour de la réunion comprend des questions régionales et mondiales majeures, notamment la situation au Moyen-Orient, le conflit ukrainien et la stabilité de la région indo-pacifique. Le 1er octobre, Israël a lancé une opération terrestre contre le Hezbollah dans le sud du Liban, tout en continuant à échanger des frappes aériennes et des tirs de roquettes avec le mouvement chiite.

Le bilan des frappes israéliennes au Liban a dépassé les 2 000 morts depuis l’escalade. Malgré les pertes, le Hezbollah combat les troupes israéliennes au sol et lance des roquettes à travers la frontière. Israël affirme que son principal objectif est de créer les conditions pour le retour de 60 000 habitants qui ont fui les bombardements dans le nord d’Israël.