Les Tchadiens dans leur ensemble ont appris l’arrestation assassine d’un membre de droits de l’homme qui évoque dernièrement dans ses sorties les informations sur l’état de santé d’Idriss Déby.
Il a été arrêté après un échange de tir et après l’intervention de ses proches venue en médiateur. Il serait légèrement blessé à la main. Les agents de l’ANS étaient intervenus avec le DGA de l’ANS, un certain Idriss Youssouf Boy, neveu d’Idriss Déby récemment nommé à l’ANS.
Selon les informations rapportées, Baradine Berdeï Targuido aurait refusé de suivre les agents de l’ANS et Idriss Youssouf Boy venus le chercher sans mandat, ni une convocation en bonne forme comme cela se doit se passer en termes de justice.
Pendant la fusillade un agent de l’ANS a été blessé à la jambe.
En emmenant Baradine Berdeï, ledit Idriss Youssouf Boy s’est porté garant auprès de la famille sur tout ce qui adviendrait.
Ce que l’opinion internationale et nationale doit relever est cette absence de toute démarche en termes de droit du citoyen. Si Baradine devait être reproché de quelque chose, c’est à la police de venir l’interpeler ou le convoquer, mais pas un groupe de gens estampillé auprès des renseignements généraux qui doivent intervenir avec arme de guerre comme si c’était un terroriste de dimension internationale.
Mr Baradine Berdeï est un militant de droits de l’homme qui s’exprime sur la situation de son pays à un moment qui semble être grave. Est-il interdit de s’exprimer en de telles circonstances ?
Ce qui vient de se passer est un déni de la libre expression, et comme tout le monde sait que notre pays est sous le joug d’une dictature, cela se passe sous le nez et à la barbe de ceux qui se disent garants de la démocratie, ceux qui se disent partenaire d’un état véreux et sans scrupule.
Les organisations de droits de l’homme, tout comme les leaders de la société civile, des partis politiques doivent dénoncer l’arbitraire, car s’ils continuent de se taire en laissant l’effet de dénonce aux seuls activistes des réseaux sociaux, il y aurait un précédant grave dont personne qui fait ne dénonce l’injustice dans ce pays ne sera épargné.
Nous sommes tous Baradine Berdeï tant que ce dernier n’est pas libéré.
Tchadanthropus-tribune