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Tabaski 2015 : Les moutons se vendent à prix d’or

La fête de Tabaski, aussi appelé Aid El kebir, approche à grand pas au Mali. Et les préparatifs vont bon train à Bamako. L’achat du traditionnel mouton de sacrifice demeure la grande préoccupation pour les chefs de famille. Et si le marché des moutons est apparemment bien fournit dans la capitale, leurs prix donnent le tournis à ceux qui sont obligé d’en acheter. Les parcs à moutons que nous avons visités, les prix des moutons vont de 50 000 FCFA à 300 000 FCFA. Un véritable casse tète pour les chefs de famille qui préparent, en plus de la fête de Tabaski, la rentrée scolaire.

belier moutons

La Tabaski  est une fête très prisée au Mali. A une semaine de ce rendez-vous important, les préparatifs vont bon train. Le compte-à-rebours a commencé. A présent, ce sont les préparatifs. Les fidèles musulmans s’y mettent. Hommes, femmes, jeunes et enfants s’apprêtent du mieux qu’ils peuvent. La vedette du jour, (le mouton), se fait déjà distinguer dans quelques artères de la ville.

Selon les préceptes de l’Islam, chaque famille musulmane a l’obligation, s’il en a les moyens, de sacrifier un mouton pour l’Aïd el-Kebir, la plus «grande fête» de la religion musulmane. Une fois de plus, les chefs de famille vont devoir mettre la main à la poche pour l’achat du mouton de tabaski, même si cela n’est pas une obligation divine. Un véritable casse-tête pour les chefs de famille qui ont, aussi, d’autres dépenses à faire pour la même occasion (habits de fête pour les femmes et les enfants).

Pour ne rien arranger aux choses, cette fête vient juste après celle du ramadan sans oublier la rentrée scolaire qui arrive à grand pas. Sur les différents marchés de la capitale que nous avons sillonnée, les prix  des moutons varient, selon leur taille et leur poids.  Le plus cher avoisine les 300 000 FCFA. Celui, qui se trouve sur le bas de l’échelle, est estimé à 50 000 FCFA. On constate, aussi, que depuis quelques jours, des marchands de mouton sillonnent les rues de la capitale en vue de les écouler rapidement.

Au parc de moutons de l’hippodrome sur la route de Koulikoro, Seydou Tangara, un vendeur de moutons, affirme que ses moutons sont cédés à partir de 50 000 FCFA et les gros béliers sont vendus à plus de 200 000 FCFA. « Le prix du mouton varie selon la qualité de l’animal », explique-t-il. Au parc de moutons de lafiabougou Koda, c’est aussi le même constat. Les petits moutons sont cédés à partir de 50 000 FCFA et les prix montent crescendo en fonction de leurs gabarits.

Ici, les marchands nous ont fait savoir que leurs bétails viennent pour la plus part de Ségou, Koutiala, et de Nioro du Sahel. Ils expliquent, aussi, que la montée des prix de moutons est due aux frais de transport pour l’acheminement du bétail dans la capitale.

Comme chaque année, c’est le même constat. A l’approche du tabaski, les prix des moutons prennent l’ascenseur.  Un véritable calvaire pour les acheteurs de moutons, surtout dans le contexte actuel de morosité économique. Pour certains chefs de famille, même si cette flambée des prix de moutons ne les empêche pas de sacrifier au rituel, cela les met dans une situation inconfortable.

Mamoudou SY, stagiaire

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Fête de tabaski : Les ateliers de couture pris d’assaut par les clients

Nous sommes à une semaine de la fête de tabaski.  Et nonobstant ce délai court, les ateliers de couture continuent à être pris d’assaut par des clients,  soucieux d’être en possession de leur habit avant le jour J. Cette forte demande contraint les tailleurs à passer la nuit dans leurs ateliers. Si certains tailleurs se réjouissent de cette affluence,  beaucoup se plaignent des retardateurs, les clients de la dernière minute.

A moins d’une semaine de la fête de tabaski, l’euphorie de la fête se fait sentir à travers la forte présence des clients dans les ateliers de couture. Et au moment ou certains clients viennent chercher leur habits  chez les tailleurs, d’autres se précipitent  d’emmener les leurs.

Dans les différents ateliers que nous avons visités, un constat s’impose : c’est la course contre la montre. Les tailleurs sont  affairés sur les machines  et travaillent nuit et jour en vue de satisfaire la clientèle. A notre passage à l’atelier de Samba Mbaye à Sebenikoro, les tailleurs acharnés sur les machines peinaient à se concentrer sur l’interview à cause du vacarme produit par  les machines. Selon Samba Mbaye, les tailleurs sont débordés parce que les clients trainent les pieds et attendent toujours la dernière minute pour coudre leurs habits. « Alhamdoulilah ça marche, mais les clients ne sortent pas vite donc les tailleurs se fatiguent et ne gagnent rien.

Les dépenses sont chères, c’est l’hivernage et ce n’est pas facile. Si la fête approche les clients pensent que les tailleurs prennent leur argent pour le bouffer sans faire le travail. Et nous les tailleurs, on doit s’organiser  pour satisfaire la clientèle. Il y a des clients qui viennent à la dernière minute  et si tu refuses de prendre, ils se fâchent alors qu’on ne veut pas les décevoir. Même si tu les taxes très chère, ils payent », explique le tailleur, très occupé à coudre un habit.

Il faut reconnaitre que les relations sont souvent tendues entre les tailleurs et les clients à l’approche de la fête. Les accusations mutuelles ne  finissent jamais. «  Le problème avec les clients est qu’ils attendent le dernier moment pour emmener leurs habits, mais ce n’est pas de leur faute. Cella dépend de l’argent. Voilà pourquoi beaucoup de tailleurs n’arrivent pas à respecter les délais », explique Wally Diallo, tailleur à l’atelier « Danaya Couture » à lafiabougou.

Un avis non partagé par Rokia, une cliente, qui monte la garde devant l’atelier de couture. « Ça fait deux semaines que j’ai emmené mes habits. Et depuis je ne cesse de faire la navette. Mais je suis optimiste car le tailleur est une connaissance de longue date».
Tailleurs et clients se partagent les responsabilités des faux rendez vous à l’approche du tabaski.

Les tailleurs, désireux de faire plus de profits à l’occasion de la fête, encaissent plus d’habits qu’ils ne peuvent coudre ce qui crée généralement des tensions entre eux et les clients. Et certains clients attendent  le dernier moment pour se rendre chez le tailleur et l’oblige à prendre ses habits pour en suite lui mettre la pression. Une chose reste certaine, comme lors des autres fêtes, beaucoup de clients fêteront la tabaski sans leurs habits neufs.

Alassane Sow, Stagiaire

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Tabaski : Quel mouton faut-il immolé le jour de l’Aïd-el- Kébir ?
La fête de Tabaski est inhérente à l’immolation d’un animal qui doit être soit un   mouton, une chèvre,  un dromadaire ou un bœuf. L’imam Ousmane Traoré de la Mosquée Mountada d’Hamdallaye Aci nous explique les différentes étapes (le choix du mouton, comment faut-il l’immoler pour que le sacrifice soit accepter ?) de ce rituel sacré.   

L’histoire remonte à Abraham, qui pour respecter une recommandation divine a décidé d’immoler son fils unique et  Dieu dans, sa Miséricorde, l’envoya  un bélier pour remplacer son fils. Ce rituel est entré dans la religion musulmane et  son respect est une obligation pour  tout musulman  qui a les moyens de le faire.

Communément appelé « lahiya » au Mali, ce sacrifice, comme la prière, a des exigences pour être agréé. Cela était la thématique du prêche hebdomadaire de l’imam Ousmane Traoré de la Mosquée Al moutanda d’Hamdalaye ACI. Le sacrifice du  « lahiya », est subordonné à l’état de la bête et certains comportements que le sacrificateur doit observer.

Tout d’abord le mouton à immoler. Selon l’imam Ousmane Traoré, dans le choix de l’animal, il y a trois critères  à observer  à savoir : l’état physique de l’animal, son âge, et le temps de l’immolation.

Il a décliné quatre défauts majeurs, qui une fois remarqué sur une bête ne peuvent servir  de « Lahiya » : un mouton borgne, éclopé, maladif et enfin très maigri à  tel point que toutes ses côtes  soient identifiables. Les autres défauts qui entre en compte sont : un animal qui a une corne cassée, une queue coupée à  une dimension non raisonnable n’est pas acceptable. Un autre détail important est l’âge de l’animal. Selon l’imam Traoré, un mouton  de tabaski doit avoir six mois révolus.

Pour les trois autres animaux en occurrence le chameau, le bœuf, la chèvre, il faut  respectivement trois ans, deux ans et un an. Pour l’immolation de votre animal, le facteur temps est très précieux. D’après l’imam Ousmane Traoré, le moment le plus propice est le jour « j » de la fête après la prière collective. Et celui  qui n’arrive pas à le faire le jour de la fête pour une raison ou pour une autre peut le faire le deuxième ou le troisième jour après la fête.

Un autre aspect de sacrifice concerne celui qui fait le sacrifice. L’imam, toujours dans son prêche hebdomadaire de vendredi, indique que la personne qui doit donner un animal en libation ne doit pas se coiffer, ni tailler ou épiler une partie de son corps du premier du mois jusqu’au jour de la fête.

Mamadou Coulibaly, stagiaire

Source: Lerepublicainmali

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