L’évacuation des civils bloqués depuis plus d’un an et demi dans des quartiers de Homs dans le centre de la Syrie a débuté vendredi.
Ces premiers civils sont évacués à la faveur d’un accord et d’une trêve entre belligérants sous l’égide de l’ONU.
La télévision d’Etat a annoncé que les évacués en majorité des femmes, des enfants et des personnes âgés avaient été évacués à bord de deux bus.
La chaîne a affirmé que ces civils avaient été utilisés comme “boucliers humains” par les “groupes terroristes” considérés par le régime comme des rebelles.
L’armée assiège depuis la Juin 2012 une dizaine de quartiers de la vieille ville de Homs.
Les télévisions sur place ont montré une forte présence militaire près du premier bus, et des soldats empêchant les médias de s’approcher du véhicule.
Selon l’agence France presse, des hommes âgés, enveloppés d’une couverture, le visage grave et visiblement dans un état de faiblesse, montaient dans les véhicules, aidés des volontaires du Croissant rouge syrien.
Des employés du Programme alimentaire mondial (PAM), vêtus d’une veste bleue, étaient également sur place, ainsi qu’un véhicule du Haut-Commissariat pour les réfugiés de l’ONU (HCR).
Quelques heures plus tôt, des bus escortés par des ambulances du Croissant rouge syrien étaient entrés dans la vieille ville de Homs pour évacuer les civils.
Une première partie des civils qui le souhaitent seront évacués vendredi, mais ce processus se poursuivra dans les prochains jours, a indiqué le gouverneur de Homs, Talal Barazi.
L’accord porte également sur l’acheminement d’aides pour les gens qui ont choisi de rester à l’intérieur des quartiers assiégés, mais cette opération ne commencera que samedi.
Parallèlement, le régime de Bachar al-Assad confirmait sa participation au deuxième round de négociations avec l’opposition, prévu le 10 février à Genève, et visant à trouver une issue politique à la guerre qui ravage la Syrie depuis près de trois ans.
Aux termes d’un accord impliquant les protagonistes et annoncé jeudi, des civils ont été évacués pour la première fois des quartiers assiégés par l’armée à Homs, considérée comme “la capitale de la révolution” et qui a payé au prix fort son opposition au régime Assad.
“D’après ce que nous a informés l’ONU, le nombre prévu de gens pour sortir aujourd’hui est près de 200”, a dit le gouverneur. “Les enfants de moins de 15 ans, les hommes de plus de 55 ans et les femmes” sont autorisés à partir.
Selon des militants anti-régimes à Homs, un cessez-le-feu de quatre jours est entré en vigueur pour permettre cette opération.
Les civils évacués font partie des quelque 3.000 personnes vivant dans des conditions effroyables dans les quartiers tenus par les rebelles à Homs et assiégés par les troupes du régime depuis plus de 600 jours.
Source: BBC Afrique