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Syrie: les bombardements sur Alep redoublent de violence

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Les bombardements de l’armée de l’Air syrienne ont fait 330 morts, dont 87 enfants, en huit jours de raids sur les secteurs rebelles de la ville d’Alep, dans le nord du pays et de sa province, selon le bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

Comment expliquer cet acharnement et ces violences ? Pour Samir Aîta, membre du Forum démocratique syrien, il existe au moins deux hypothèses pour expliquer la stratégie du régime : « Le gouvernement a besoin de sortir les armes chimiques et de sécuriser la route tout près d’un aéroport, à l’est d’Alep. Il est en train de faire pression pour que les combattants ne l’empêchent pas de sortir. Ce qui veut dire qu’il a eu un feu vert des grandes puissances, comme les Etats-Unis, pour se permettre cet excès de violence. »

La série de raids meurtriers sur la grande métropole du nord a fait, en une semaine, plus de 330 morts, en majorité civils. Depuis le 15 décembre, l’aviation syrienne a mené une douzaine d’attaques à l’aide de barils bourrés de TNT largués sur des quartiers à l’intérieur d’Alep ou sur des villages de la province.

Seconde explication : la perspective de la conférence de Genève, qui se tiendra dans quelques semaines.  « Il a peut-être envie de faire une grosse attaque sur Alep, juste avant Genève, explique Samir Aîta. Mais il ne pourra jamais reconquérir le terrain perdu ».

Mise en danger de Genève 2

L’opposition syrienne ne se rendra pas à la conférence de paix de Genève 2 le 22 janvier prochain si les raids aériens de l’armée sur la ville d’Alep se poursuivent. Le secrétaire général de la Coalition nationale syrienne (CNS), Badr Djamous l’a annoncé dans un communiqué publié lundi 23 décembre.

La position du CNS accroît l’insertitude autour de Genève 2, qui doit permettre de réunir autour d’une même table des représentants du régime et de l’opposition. Mais avant d’avoir commencé, le processus semble mal engagé. La majorité des groupes rebelles ne reconnaît pas la représentativité de l’opposition politique. Le régime, lui, refuse d’évoquer le sort du président Bachar el-Assad.

 

Source : RFI

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