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Syrie: le défenseur des droits de l’Homme Mazen Darwich libéré

Le célèbre défenseur syrien des droits de l’Homme et critique du régime de Bachar al-Assad, Mazen Darwich, a été remis en liberté lundi après une détention de plus de trois ans dénoncée comme arbitraire.

prison centre detention garde syrienne

Dans le pays en guerre, les combats mettant aux prises régime, rebelles, jihadistes et kurdes, continuent de faire rage dans les quatre coins du territoire avec leur lot quotidien de morts, de bombardements et de destructions.

Directeur du Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression, Mazen Darwich, “a été remis en liberté et le tribunal prononcera le verdict final le 31 août”, a affirmé à l’AFP son épouse Yara Bader.

Onze mois après le début du conflit, il avait été arrêté avec deux de ses collègues, Hani Zaitani et Hussein Ghreir, le 16 février 2012 à Damas et ont été accusés d’avoir fait l'”apologie du terrorisme” en vertu d’une loi antiterroriste.

De nombreux appels avaient été lancés pour la libération des trois militants libérés à la faveur d’une amnistie décrétée à la mi-juillet par le président Bachar al-Assad à l’occasion de la fin du mois de jeûne musulman du ramadan.

Mais Mme Bader a expliqué que son époux, même s’il a bénéficié le 19 juillet de l’amnistie, il a été libéré “avec 23 jours de retard”. Ses deux collègues ont été eux libérés le mois dernier.

M. Darwich, 41 ans, a remporté le Prix Roland Berger pour la dignité humaine en 2011, le Prix Reporters sans frontières (RSF) en 2013 et Prix mondial de la liberté de la presse 2015 de l’Unesco.

?Nous sommes soulagés que Mazen Darwich ait pu recouvrer la liberté”, a dit le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Christophe Deloire, dans un communiqué. “Nous attendons désormais que la justice reconnaisse son innocence. Mazen Darwich est un symbole fort de la résistance à un régime qui n?a cessé d?étouffer l?information indépendante et de passer sous silence les violations des droits de l?Homme”.

Amnesty International s’est aussi félicité de sa libération “qui aurait dû intervenir depuis longtemps”.

– 1.000 roquettes –

Plus de 200.000 personnes sont détenues dans les prisons et centres de détention du régime, selon l’Observatoire syrien pour les droits de l’Homme (OSDH). Près de 13.000 détenus ont été tués sous la torture depuis le début en mars 2011 du conflit.

Celui-ci a commencé par des manifestations pacifiques qui, réprimées dans le sang par le régime, ont dégénéré en révolte armée puis en guerre civile brutale qui a fait plus de 240.000 morts.

Sur le front des combats, des rebelles ont lancé depuis dimanche soir près de 1.000 roquettes, obus et projectiles de fabrication artisanale sur Foua et Kafraya, deux localités chiites assiégées dans la province d’Idleb (nord-ouest), a dit l’OSDH en faisant état d’un nombre indéterminé de morts et de blessés.

En plus de l’aéroport d’Abou Douhour, Foua et Kafraya sont les dernières positions du régime dans cette province quasi-totalement aux mains de “l’Armée de la conquête”, une coalition regroupant des groupes alliés au Front al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda.

Des combats entre rebelles d’une part et milices pro-régime appuyées par le Hezbollah libanais se poursuivaient aux abords des deux localités visées par une offensive le 15 juillet.

Enfin, le Front Al-Nosra a annoncé son retrait de certains secteurs où il se trouve en confrontation avec son rival jihadiste du groupe Etat islamique (EI) dans le nord syrien. Ces secteurs se situent à la lisière de la Turquie qui, avec les Etats-Unis, veut créer une zone débarrassée de l’EI à la frontière nord de la Syrie.

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