Au moins 38 combattants étrangers pro-régime ont été tués dans des frappes sur des positions du régime dans l’est de la Syrie, a rapporté lundi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
L’agence officielle syrienne Sana a attribué ces frappes, survenues dans la nuit de dimanche à lundi, à la coalition emmenée par les Etats-Unis. L’OSDH n’a toutefois pas été en mesure d’identifier l’origine de ces tirs, parmi les plus meurtriers contre les forces du régime.
« Trente-huit combattants non syriens dépendant des milices loyales au régime ont été tués dans les raids nocturnes », dans la région d’al-Hari, a indiqué le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Citant une source militaire, l’agence Sana a indiqué que plusieurs personnes avaient été tuées par des appareils de la coalition américaine.
Sollicitée, cette coalition n’a pas commenté dans l’immédiat.
Al-Hari est située dans la province orientale de Deir Ezzor, riche en pétrole, où les forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les Etats-Unis et les forces gouvernementales syriennes appuyées par la Russie mènent des offensives distinctes contre le groupe Etat islamique (EI).
En mai, des dizaines de combattants pro-régime avaient péri dans un raid aérien contre des positions de l’armée syrienne. L’OSDH et des médias d’Etat syriens l’avait attribué à la coalition, mais le Pentagone avait nié.
Les forces gouvernementales contrôlent les terres à l’ouest du fleuve Euphrate, qui traverse la province de Deir Ezzor, tandis que les FDS se battent pour expulser l’EI d’une série de villages situés sur la rive est du fleuve, près de la frontière irakienne.
Les deux parties ont le plus souvent évité de se combattre et il existe une ligne dite de « déconfliction » pour prévenir de tels incidents.
Il y a eu néanmoins des exceptions.
En avril, de rares affrontements ont éclaté entre les deux camps, tuant plus d’une douzaine de combattants.
AFP