Si l’on s’en tient aux informations qui circulent depuis mardi soir à Bamako, les populations de Ménaka ne s’opposeraient plus au retrait des mouvements de la plateforme de la ville. Par contre, des organisateurs du rassemblement qui a accueilli la délégation venue dans l’après-midi, ont contacté votre site pour apporter plus d’éclaircissement.
Bamako-bamada.net/ En fait dans l’après-midi de ce mardi 16 juin 2015, nos interlocuteurs reconnaissent avoir reçu à la place de l’indépendance à Ménaka, une délégation de la plateforme. Laquelle délégation était composée, selon nos interlocuteurs, de Fahad Ag Almahmoud, secrétaire général du Gatia, de Me Harouna Toureh du CMFPR, d’un responsable du MAA pro-gouvernemental et d’autres composantes de la plateforme et de la médiation. A ceux-ci s’ajoute le député élu de la ville.
« Nous étions sortis nombreux pour rencontrer la délégation venue s’enquérir de notre situation, et durant toute la rencontre, personne d’entre ceux qui ont pris la parole devant la foule n’a évoqué l’option du retrait des mouvements de la plateforme de Ménaka, a commenté un fonctionnaire malien dans l’anonymat. Et comme cela a toujours été notre souhait, nous avons par la voix de notre porte-parole, réitéré à la délégation notre souhait selon lequel, la sécurité de Ménaka ne doit se faire que par l’armée et les mouvements de la plateforme. »
A la question de savoir, quelle a été la réaction de la délégation à la suite de leur principale doléance, « Maître Harouna Toureh a pris le micro pour nous rassurer deux choses : Primo, il fera parvenir notre message à qui de droit. Secundo, tant que la sécurité de Ménaka n’est pas garantie, il est hors de question que les mouvements de la plateforme se retirent de la ville », a témoigné un marcheur dont nous taisons l’identité pour des raisons de sécurité.
Ensuite, un autre habitant de Ménaka de renchérir que contrairement à ce qui se dit ailleurs, les populations ont même réclamé que la plateforme reste à Ménaka après la signature de l’accord prévue le 20 juin prochain. Ce dernier interlocuteur d’attirer notre attention sur la présence d’une équipe de la télévision nationale qui a effectué un reportage enrichis de témoignages à suivre dans les tout prochaines heures.
En clair, aucune source parmi celles qui ont été contactées, n’a reconnu l’information faisant état d’une population de Ménaka favorable au retrait du Gatia. En tout cas, le sujet est resté jusque là tabou.
« Le retrait de Gatia de Ménaka pour nous, c’est une question de vie ou de mort, mais je comprends que les autres ignorent ce que ça peut nous coûter », s’est lamentée une de nos sources jointe par téléphone.
Autrement, les populations de Ménaka, très mobilisées pour la cause, restent intraitables sur la question. Même si, ailleurs, il est constaté des tractions entre les responsables de la plateforme et de la médiation afin de parvenir à une solution heureuse.
Malgré tout, dans l’arrangement sécuritaire du 5 juin dernier qui prévoit l’option, la plateforme ne s’y reconnait point. Et, pour faire retirer le Gatia de Ménaka, la médiation a la population de Ménaka face à elle. Cependant, la CMA qui regarde la médiation d’un œil lynx, a promis de signer l’accord d’Alger ce 20 juin si et seulement si les mouvements de la plateforme se retirent de la ville.
Affaire à suivre…
source : autre presse
