Un car de la compagnie de transport routier Bani Transport a heurté dimanche un conducteur de moto entre le village de Kouroukoula et Kayes ville. Le motocycliste grièvement blessé a été évacué aux urgences de l’hôpital régional Alphousseyni Dao, mais il va succomber dès le lendemain à ses blessures. La Brigade territoriale de gendarmerie de Kayes a interpellé le chauffeur et ouvert une enquête.

Selon des témoignages de villageois recueillis sur place par l’équipe de gendarmes dépêchée sur les lieux, Bourama Dembélé, c’est le nom du défunt était resté longtemps cloué sur place en raison d’une panne de sa moto Sanili. Ce n’est que dans l’après-midi que le réparateur a pu la faire redémarrer. Il lui a conseillé d’éviter qu’elle s’éteigne jusqu’à son arrivée à sa destination, autrement, il n y aura plus de solution. Bourama a pris la direction de Kayes, à une dizaine de kilomètres. Aussitôt qu’il a démarré qu’il est suivi par un car de Bani Transport immatriculé AD 3279MD en provenance de Bamako et qui allait dans le même sens.

Bourama est rattrapé par le gros porteur à la hauteur du village de Kouroukoula, dans la Commune rurale de Kabaté. En réponse aux coups de klaxon d’Issa Koné, le chauffeur du car, il lui a cédé la voie en serrant sa droite. La partie avant du car qui roulait vite est passée sans problème, mais la partie arrière a balayé Bourama, le propulsant à des mètres dans les ravins. Les villageois témoins ont crié pour avertir le chauffeur du car qui n’avait rien remarqué. Il va alors freiner à quelques mètres du lieu de l’accident et voler au secours du motocycliste.

Bourama Dembélé était grièvement blessé. Il saignait en maints endroits de son corps et sa moto était endommagée. Les agents de la Protection civile sont alertés et la Brigade territoriale de gendarmerie saisie de l’affaire. Bourama est admis aux urgences et Issa interpellé pour répondre aux questions. Malheureusement, le lendemain, le blessé n’a pas survécu, compliquant la situation du chauffeur qui va devoir répondre des faits d’homicide involontaire.

Dénis T Théra

Source: Autre presse