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Supposé être celui du Colonel Youssouf Traoré, ancien chef des opérations spéciales de l’ex-junte putschiste : Un corps découpé en morceaux et enroulé dans une bâche retrouvé au fond d’un puits de 30 mètres à Kati Malibougou

C’est en présence notamment du juge Yaya Karembé, en charge du dossier des militaires disparus durant les événements meurtriers des 30 avril-1er mai 2012 et de la mutinerie du 30 septembre 2013, du procureur de Kati, du directeur général et d’une équipe de la gendarmerie nationale qu’un corps présumé être celui du colonel Youssouf Traoré, ex-chef des opérations spéciales de l’ex-junte devenu ennemi juré du capitaine-général Amadou Haya Sanogo, a été retrouvé dans un puits, le samedi dernier à Kati, dans le quartier dit Malibougou. Le puits dans lequel se trouvait ledit corps, d’une profondeur de quelque 30 mètres, avait été rempli de gravier et colmaté par du béton. C’est dans la cour  d’une villa supposée appartenir au capitaine-général Amadou Haya Sanogo (il aurait acquitté 80 pour cent du prix de cession de ladite concession) que la macabre découverte a été faite. C’est donc sur lui que pèse désormais la lourde présomption d’avoir ordonné l’assassinat de cet officier supérieur.

 colonel youssouf traaore beret vert corps decoupe morceaux

Après la découverte, le dimanche 23 février dernier, de deux tombes clandestines dans le village de Fanafiè, sur la route de Bèmasso, près de Kati, les investigations ont conduit, le samedi dernier, le juge Yaya Karembé, dans le quartier Malibougou de Kati où il a découvert au fond d’un puits un corps enseveli sous   des tonnes de gravas et   supposé être celui du Colonel (béret vert) Youssouf Traoré, ancien chef des opérations spéciales de l’ex-junte. L’intéressé fut   l’un des plus proches compagnons du capitaine Amadou Haya Sanogo et  était considéré comme l’homme des « missions difficiles« .

      Avant qu’il ne tombe en disgrâce auprès de celui-ci après la mutinerie du 30 septembre 2012 qui a vu des militaires proches de l’ex-CNRDRE se mutiner contre  Sanogo, accusé de les « avoir oubliés dans les promotions exceptionnelles «   accordées par le président par intérim Dioncounda Traoré et qui lui ont permis à lui-même d’être élevé au grade de général de corps d’armée.

Pointé du doigt après cette mutinerie par la junte d’alors comme « l’ennemi public nº1″, le Colonel Youssouf Traoré  est porté disparu après cet événement tragique et n’est plus jamais apparu. Malgré les cris de détresse lancés par  ses proches, notamment son épouse aucune information ne filtrera sur son cas. D’où les spéculations le donnant tantôt abattu et enterré  » quelque part  » tantôt vivant et planqué à l’intérieur du pays voire à l’extérieur.

Avec cette découverte macabre, les enquêteurs sont quasi unanimes à penser qu’il s’agit, cette fois-ci,  du corps du Colonel Youssouf Traoré,   froidement assassiné par ses anciens compagnons. Qui l’ont, semble t-il égorgé comme un   agneau sacrificiel et  découpé son corps en petits morceaux   ensuite emballés dans une bâche avant d’être jeté au fond d’un puits de 30 mètres de profondeur. Dans lequel seront ensuite versés trois chargements de benne en gravier dans le but de faire disparaître toute trace de ce travail funeste. Comme si cela ne suffisait pas, ils mettront du béton tout autour. Raison pour laquelle il a fallu à l’équipe du juge Yaya Karembé près de 48 heures pour acceder à ce corps et l’extraire du puits.

Mamadou FOFANA

 

 

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Le corps émietté de Youssouf Traoré identifié grâce à son galon de Colonel

Après la découverte macabre, le dimanche 23 février dernier, de deux charniers contenant cinq corps sans vie de soldats à Kati-farada et dans la commune de Kambila, située à 2 km de Kati, l’équipe ad hoc de l’infatigable  juge Yaya Karembé, menée par un jeune Inspecteur principal de Police, vient de faire une autre découverte très insolite. Cette fois-ci, c’est le  corps émietté du Colonel Youssouf Traoré qui a été retrouvé  près d’une villa à Kati qui appartiendrait au Général Amadou Haya Sanogo. Ce dernier avait confié la gestion de cette maison à l’un de ses hommes de confiance, un  caporal du nom de Sangaré, en cavale et qui est activement recherché aujourd’hui, tout comme l’homme qui a vendu la maison à l’ex-chef putschiste.

 

L’un des principaux auteurs du coup d’Etat du 22 mars 2012, le Colonel Youssouf Traoré,  a été retrouvé émietté dans un puits, à l’intérieur d’une villa à Kati. Les fouilles dans et autour de la villa avait débuté la nuit du vendredi 28 février. C’est finalement au petit matin du 1er mars que les éléments de l’équipe du juge Yaya Karembé, menée de main de maitre par un jeune Inspecteur principal de la police nationale ont découvert le puits, à l’intérieur d’une villa à Kati, dans le quartier de Malibougou.

Une source indique que les cinq corps découverts la semaine dernière et celui du Colonel Youssouf Traoré ont tous été tués le même jour selon les indices. Toutefois,  eu egard à la personnalité de ce dernier, très influent auprès de la troupe, ces bourreaux ont décidé de l’enterrer en un lieu sûr, c’est-à-dire dans une villa, acquise par Amadou Haya Sanogo pour éventuellement éloigner toute personne considérée comme trop curieuse. Les cinq autres corps ont été enterrés à Kati-farada non loin du poste de péage et à Kambila.

Notre source nous précise que le corps du Colonel était émietté puis réduit en pâte, et que seules les tibias ont été conservés. Il a été identifié comme celui de Youssouf Traoré, grâce à ses galons de Colonel. Les résidus ont été confiés aux experts scientifiques américains pour un examen médical de confirmation de l’identité de la victime.

On se souvient que le Colonel Youssouf Traoré avait été porté disparu depuis les évènements du 30 septembre 2013, après la mutinerie de certains membres de l’ex-junte contre le Général Amadou Haya Sanogo.  Plusieurs mutins avaient en son temps été portés disparus avant que leurs corps ne soient découverts à divers endroits de Kati. Cas de l’adjudant-chef Dramane Cissoko, du Sergent-chef Gandakoye, (chauffeur du Colonel Youssouf Traoré), du soldat Salif Maïga dit  » rougeau « .

 Un mystère entier régnait sur le sort du Colonel Youssouf Traoré jusqu’à cette découverte macabre du juge d’instruction Yaya Karembé, chargé de l’affaire des 21 bérets rouges.

Clarisse NJIKAM

 

SOURCE: L’Indépendant

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