Ceux qui en doutaient encore peuvent désormais s’en faire une nette religion. En termes d’attachement à la superstition, Ibrahim Boubacar Keïta se distingue peu d’une certaine catégorie de chefs d’Etat que la sous-région ouest-africaine avait naguère connus.
Il rappelle par exemple un certain ex-président Y Jameh, qui a trouvé refuge en Guinée Équatoriale après une cinglante défaite électorale. Les traits de similitudes du président malien avec l’ancien président gambien apparaissent notamment dans les propos jusqu’ici non démentis que lui ont attribués nos confrères de l’Indépendant lors de son récent passage à Kita. « Ceux qui veulent me tuer mystiquement se tueront eux-mêmes », a déclaré IBK, confirmant une tendance qu’on lui soupçonnait depuis son précédent passage à Kangaba. C’est là qu’on l’a vu pour la première fois refuser de serrer la main aux notabilités. Certains avaient cru en son temps à une crainte d’attraper la fièvre ébola, mais d’autres se persuadaient déjà que son attitude respirait plutôt un penchant superstitieux. Toutes choses d’abord corroborées par des dérogations faites à ses visiteurs européens, avant qu’IBK ne se découvre lui-même par cet aveu inattendu à Kita.
Source: Le Temoin