Du constat général, la plupart des surfaces de distributions des produits alimentaires sont fournies par de grandes marques venant de pays étrangers, notamment des pays d’Europe, d’Amérique, voire du Maghreb plus proche. Un constat qui est assez palpable dans les supermarchés, et qui pose la problématique de la consommation d’abord et ensuite de la manufacture de nos produits locaux, notamment les fruits et légumes.
Ces marchés modernes font le choix de ces produits en raison de la forte demande de la clientèle qui fait le pari d’une qualité supérieure. Ces produits bien que plus couteux que ceux produits localement de payent comme des petits pains par le consommateur malien. « Le lait, les fromages, les vinaigrettes et autres, les clients préfèrent plus tôt ces produits importés, qui présentent une certaine qualité qu’il est rare de trouver sur place au Mali » commente Aissata Dia, assise dans son alimentation de 2m2, dans laquelle on aperçoit difficilement des comestibles porter un label du Mali. Sur ses étals bien garnis, les produits localement fabriqués représentent « seulement 3% » des offres totales. Une situation assez déplorable quand on sait que les produits importés ne sont surtout pas accessibles au malien avec un revenu modeste. Cela interroge à plusieurs égards sur la lancinante question de la transformation des produits locaux et leurs commercialisations.
« Tout est importé ou presque » se lamente Aissata Dia, gérante d’une alimentation à Faladiè Sema, en commune VI du district de Bamako. Les produits importés sont en vedette dans son alimentation.
Selon Madani Keita, un jeune entrepreneur, « les produits locaux croupissent face à la concurrence des importations. Parce que tout simplement, même à regarder les emballages ou la présentation des offres, les clients courent rapidement vers les produits importés, qui sont bien présentés et conservés ».
Aux dires de ce jeune, la présentation du produit dans un emballage sain avec des designs qui ressortent la beauté et la qualité du produit, est un gage pour attirer la clientèle et faciliter sa commercialisation.
« Puisqu’il y en a plusieurs, je pense vraiment qu’il faut bien s’investir pour la qualité, mais aussi miser sur la présentation des produits afin d’attirer les clients » estime Aissata Dia, la gérante d’Alimentation qui avoue vouloir bien « réserver dans son alimentation plus de places aux produits maliens, mais à condition qu’ils présentent le jn minimum pour assumer la concurrence ».
Ainsi, outre la qualité, la présentation, et l’emballage doivent aussi être le crédo pour des jeunes ambitions qui portent le défi de la transformation locale.
Ousmane Tangara
Source: Bamakonews