Suite à la marche et barricades des épouses des militaires et des jeunes badauds de Sévaré, le vendredi 11 et samedi 12 octobre 2019, la tension est montée d’un cran à Sévaré. Des pneus ont été brulés sur le goudron, des barricades ont été posées un peu partout. Résultat : deux véhicules ont été brulés, des conteneurs aussi. Certains ont été pillés après que les forces de l’ordre déployées sur le terrain aient été débordées.
Face à cette situation, le gouverneur de la région de Mopti, le général Abdoulaye Cissé, a convoqué une réunion d’urgence le même samedi, aux environs de midi. Après moult échanges, à l’issue de cette rencontre, une cellule de crise a été mise en place. Elle est composée des commandants de la zone militaire, de la gendarmerie, de la garde, de la police, de la protection civile et des responsables de la justice, de la santé, de la mairie et de la préfecture. Sans oublier, bien sûr, un élément de la Direction générale de la sécurité d’Etat.
La rencontre a également décidé de l’installation d’un couvre-feu de 18h à 06h du matin. Cette activité regroupe des militaires, gendarmes, gardes, policiers et des éléments de la protection civile. Au moment où nous mettions sous presse, il nous est revenu qu’ils sont déjà déployés sur le terrain, des arrestations sont en cours.
Le gouverneur, accompagné des différents responsables militaires et sécuritaires, s’est rendu sur le terrain pour constater les dégâts. Pour l’instant, la situation est calme. Un important dispositif sécuritaire est sur place.
Dans une déclaration rendue publique, le porte-parole du gouvernement Yaya Sangaré, dresse le bilan provisoire des évènements de Sévaré : une cinquantaine de conteneurs remplis de matériels vandalisés dont 9 incendiés à moitié, 2 véhicules MINUSMA incendiés.
Le seul bémol : il n’y a pas eu de perte en vie humaine ni de blessé. Pour le porte-parole « le gouvernement condamne avec la plus grande énergie ces évènements malheureux, présente ses regrets à la MINUSMA et rassure que les investigations seront menées pour arrêter et traduire les auteurs devant les juridictions compétentes ».
A suivre
El Hadj ChahanaTakiou
Source: Le 22 Septembre