La station de pompage de Kabala, longtemps attendue, est entrée en service depuis quelques jours. Un changement qui donne le sourire aux habitants des quartiers déficitaires.
“Il est presque 13 h, on a toujours de l’eau. Cela faisait deux mois qu’on n’avait pas reçu une goutte d’eau dans notre robinet”, se réjouit Djénéba Kané exprimant sa surprise de voir depuis trois jours de l’eau coulée dans leur concession 24/24. L’habitante de Lafiabougou se desservait auprès des fontaines de son quartier, un exercice qui ne passait pas sans accrochages entre voisins dit-elle. Comme la mère de famille Djénèba, qui se levait tard la nuit à la quête du sésame précieux, potable l’eau, elles sont nombreuses à constater ce changement ces jours dans la fourniture de l’eau ces derniers.
Fin du calvaire hydrique
Les raisons de ce changement, selon la Société malienne de patrimoine et de l’eau potable (Somapep-SA) est toute simple : la nouvelle usine de traitement d’eau de Kabala est entrée en service.
En visite de terrain samedi 25 mai, le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Sambou Wagué, accompagné du chef de cabinet du Premier ministre, a fait le tour des installations de la nouvelle usine de production d’eau. En compagnie de Nancoman Keita, Président du conseil d’administration de la Somapep-SA, de son Directeur général Yénizanga Koné et du directeur de la Société malienne de gestion de l’eau potable (Somagep-Sa), Boubacar Kane, le ministre s’est aussi renseigné auprès des ingénieurs sur les derniers détails. Selon le maître d’ouvre des travaux, les joyaux “n’attendent plus que l’inauguration officielle“.
En attendant le jour J c’est le soulagement total qui se lit sur les visages des habitantes de Lafiabougou et d’autres quartiers déficitaires de Bamako privés d’eau depuis des jours.
La station, pour cette première coulée, va mettre à la disposition de la société de fourniture d’eau, (la Somapeg) 144 millions de litres d’eau par jour. Ce volume va réduire le déficit qui existe dans la ville de Bamako et fera face complètement à la demande en période de chaleur. Le gap actuel est estimé à 118 millions de litres d’eau par jour.
A rappeler que les nouvelles infrastructures de la station de pompage de Kabala viendront épauler celle de Djicoroni-Para, veille de 63 ans. Elles vont permettre à une population additionnelle de plus 1 200 000 habitants de la capitale et environs d’avoir accès à l’eau potable, boostant ainsi le taux d’accès à l’eau de la capitale. Le taux national actuel est de 68 % (données de 2017 de la DNH) soit de 65,3 % en milieu rural et 74,7 % en milieu urbain.
Kadiatou Mouyi Doumbia
Mali Tribune