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Stabilisation du prix de la viande : le gouvernement envisage une batterie de mesures

Depuis une semaine, le prix de la viande sur le marché national connaît une tension due à une conjugaison de plusieurs facteurs. Pour stabiliser le prix et éviter une inflation généralisée, la Direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence (Dgcc) propose une série de mesures. Ce, en collaboration avec les acteurs de la filière bétail-viande et les autres acteurs gouvernementaux.

« La suspension temporaire de la délivrance des intentions d’exportation de bétail sur pied et du tourteau ; le contrôle des exportations de bétail à travers des patrouilles mixtes avec d’autres services au niveau des points de sortie du territoire national. » Ce sont, entre autres, les mesures envisagées par la Dgcc pour renforcer l’offre de bétail sur le marché et pallier la flambée des prix de la viande sur le marché national.

En effet, il a été constaté qu’à travers le pays, le kilogramme de la viande avec os est vendu entre 2 000 et 2 500 FCFA, soit un prix moyen de 2 078 FCFA/kg.

Ce prix moyen, explique les services techniques, a augmenté par rapport à l’année dernière à la même période (2 064 FCFA/kg). Ainsi, à Bamako, des  fluctuations à la hausse du prix du kilogramme de 2 200 à 2 300 Kg voire 2 400 FCFA ont été observées par endroits.

Les raisons de l’inflation

Cette augmentation s’explique par la conjugaison de plusieurs facteurs, notamment la  baisse de l’approvisionnement des marchés urbains en bétail de boucherie. L’offre de bétail est passée de 2 700 têtes le mois dernier à 1 490 têtes ; la cherté du prix du bétail avec une moyenne de 325 000FCFA la tête à 335 000 FCFA; l’insécurité au centre du pays qui complique la transhumance des animaux vers les centres urbains de consommation ; le renchérissement du prix de l’aliment bétail dérivé de la graine de coton dont la pénurie a déjà été signalée. Le prix moyen du sac de 50 kg est de 8 451 FCFA, en hausse de 13% par rapport à son niveau de l’année passée à la même période ; l’exportation des animaux sur pied vers les pays voisins à forte demande et à des prix attractifs. Le nombre de bovins exportés pendant ce mois est estimé à 18 547 têtes contre 10 520 têtes le mois précédent, soit une hausse de 76%, selon la Direction nationale de la production industrielle et animale (Dnpia).

La conséquence de cette action entraine obligatoirement des difficultés d’accès aux animaux par les bouchers à des prix raisonnables.

La perspective d’y remédier, les syndicats des boulangers de Bamako, de Kati et de Sikasso ont saisi les structures de la Dgcc dans l’optique d’augmenter le prix du kilogramme de la viande bovine avec os.

Aussitôt, des négociations ont été ouvertes en rapport avec les structures de la Dnpia, notamment à Sikasso, en vue de parvenir à un accord avec cette corporation.

Ces négociations doivent se poursuivre à Bamako et à Kati, sous l’égide du département en charge de l’Elevage qui assure la tutelle du secteur à travers la Dnpia.

La bonne foi du gouvernement

Il faut noter que le gouvernement avait tenté d’anticiper sur la situation pour stabiliser le prix de la viande. A ce titre, il a consenti une exonération de la TVA à l’achat et à l’importation de la graine de coton. Cependant, la pénurie de la graine de coton à l’issue de la campagne cotonnière 2019-2020 de la CMDT risque d’anéantir ses efforts de stabiliser le prix du tourteau de coton et par ricochet, celui de la viande. D’où les mesures préconisées citées plus haut.

En plus de ces efforts, la Dgcc recommande de prendre d’urgence des dispositions pour sécuriser le trajet des marchands de bétail vers les villes de consommation.

Harber MAIGA

 Source: Azalaï Express
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