Tombouctou : Des solutions à l’insécurité chronique, l’enclavement de la Région
Les travaux des Assises nationales de la refondation ont pris fin, en milieu d’après-midi, jeudi 23 décembre 2021, sur entre autres recommandations, celle de prendre toutes les dispositions nécessaires pour ramener la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire et de relire l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger ;
Au terme de deux jours de diagnostic des maux qui minent la Région, les participants ont recommandé, aussi, de prolonger la transition de deux ans, rédiger une nouvelle Charte de la transition.
Les délégués de Tombouctou demandent, également, de créer les Régions de Gourma Rharous, Goundam, Niafunké et de Diré, de mettre à niveau l’aéroport international de Tombouctou, réhabiliter les aérodromes de Goundam et de Niafunké, réaliser les lacs de la zone lacustre.
« Réviser la Constitution de la République du Mali revaloriser le pouvoir des chefs coutumiers et les doter de statut apolitique, respecter et appliquer les textes et lois liés au genre », sont aussi des préoccupations régionales, Tout comme « reprendre les travaux de construction de la route Tombouctou-Gomacoura, diligenter le financement du programme cadre de restauration du système Faguibine, diligenter l’application de la loi portant indemnisation des victimes de la crise, la création de l’Université de Tombouctou, la sécurité sur toute l’étendue du territoire, le désenclavement de la Région de Tombouctou, »
Puis « l’érection de la Direction nationale de l’administration pénitentiaire en Direction générale de l’administration pénitentiaire, délocaliser les maisons d’arrêt situées sur les emprises de la Garde nationale du Mali, intégrer le corps des surveillants de prison dans le système de la sécurité nationale et de la protection civile, créer l’ Ecole nationale de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée (ENAPES) ».
En somme, l’assemblée a mis l’accent sur l’insécurité chronique, l’enclavement de la Région de Tombouctou, la non-application de l’accord, la sécurisation des personnes et de leurs biens, la circulation des armes légères.
Moulaye SAYAH, Amap-Tombouctou
Sikasso : Un besoin d’Etat unitaire
Les participants à la phase régionale des ANR de Sikasso, ont, au terme de des deux jours de travaux, jeudi dernier, recommandé un État unitaire (République laïque et démocratique), le déploiement des forces de sécurité dans toutes les Communes et l’éclairage des citoyens sur l’importance de l’indépendance de la justice.
Il a été, aussi, question de confectionner les cartes NINA au Mali, de moraliser la création des syndicats et de rationaliser la dépense publique ainsi que le respect des procédures et principes de la gestion publique.
Les participants ont, également, recommandé de renforcer les structures de la recherche agricole, de promouvoir le dialogue et la négociation, de redynamiser le mouvement pionnier, d’organiser un forum national sur l’éducation et nationaliser la production et la consommation de l’hydrogène
Mariam DIABATÉ, Amap-Sikasso
Ségou : la promotion du consommer local
A l’issue de deux jours de travaux marqués par des débats houleux mais empreints de convivialité, d’importantes recommandations ont été formulées par les participants des Assises nationales de la Refondation de la Région de Ségou.
Les forces vives de Ségou ont préconisé la prorogation de la durée de la transition, la sécurisation des élections, la réduction du train de vie de l’État, la relecture des accords de coopération militaire et l’élaboration d’une politique nationale permettant d’améliorer l’adéquation formation-emploi.
Les participants ont, en outre, demandé la réouverture de la COMATEX-SA, la promotion, la transformation et la consommation locale à travers la création d’unités industrielles ainsi que la mise en œuvre d’un plan stratégique d’assainissement et d’un schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme.
La cérémonie de cloture, qui s’est déroulée dans la salle de conférence du gouvernorat, a été présidée par le chef de l’exécutif régional, Alassane Traoré.
Mamadou SY, Amap-Ségou
Koulikoro : Appliquer la redevabilité
Les participants à la phase régionale des Assises, à Koulikoro, ont fait plusieurs recommandations par thème : appliquer strictement la loi de la redevabilité sous peine de sanction, créer un Sénat élargi aux autorités coutumières, réviser les accords de défense, rendre le service militaire obligatoire à partir de 18 ans.
ils ont, également, recommandé de renforcer les cours et tribunaux par des personnalités civiles. Les participants se sont accordés sur le respect des chartes et conventions signées par le Mali, la réduction du nombre des partis politiques, des centrales syndicales, la suppression de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), la création d’une direction nationale des écoles privées, le recrutement massive d’enseignants, la bonne gestion concertée des écoles.
Ils ont, aussi, préconisé de dialoguer avec Iyad Ag Ghali et Amadou Koufa et les autres groupes armés, d’associer les autorités traditionnelles dans la prévention et la gestion des conflits, de renforcer le plateau technique des services de santé.
Le gouverneur s’est réjouie de la qualité des travaux et a indiqué que les recommandations de Koulikoro seront une contribution de taille aux Assises nationales.
Amadou MAIGA & Amadou DIARRA
Amap – Koulikoro
Mopti : Priorité à la sécurité
Après deux jours d’intenses travaux et d’échanges fructueux les Assises nationales de la refondation de l’état ont pris fin, jeudi soir, à Mopti, par des recommandations, prioritairement, sur l’insécurité, l’établissement de la sécurité dans tous les Cercles, à travers la création de postes de sécurité, le recrutement massif des agents de défense et de sécurité, dépolitiser l’armée, moraliser le recrutement et renforcer la capacité des forces de sécurité sur le terrain.
Les forces vives de Mopti ont adopté Ils ont aussi souhaité entre autres, la forme républicaine, laïc et un état unitaire pour le Mali, la réduction du nombre des partis politiques à 5 partis et la réduction de leurs financements. La prolongation de la durée de la transition jusqu’à une situation favorable à l’organisation d’élections fiables, la réduction des institutions avec suppression de la haute cour de justice, le haut conseil des collectivités et le conseil social et économique, la révision de la constitution, la valorisation de l’école coranique, la dépolitisation de l’École, la moralisation du recrutement et la formation des enseignants sont aussi proposé par les participants.
Dramane COULIBALY, Amap-Mopti
Dioila : Une kyrielle de préoccupations
Les cent cinquante participants venus de toute la Région de Dioila sont parvenus à plusieurs recommandations de sortie de crise. Il s’agit, entre autres, de « la création d’un organe unique de gestion des élections, la réduction du nombre des partis politiques et la réduction du taux de financement des partis politiques, la prorogation de la transition pour trois ans, la création d’une monnaie nationale ».
Les délégués ont, aussi, convenu d’organiser les états généraux de l’éducation et de la santé, la relecture du statut des élus communaux, l’élaboration d’une nouvelle constitution, le choix d’un pays démocratique et laïc, le retour des déplacés et leur réinsertion, la relecture de l’accord de paix issus du processus d’Alger, la représentation des Maliens de l’extérieur à l’Assemblée nationale, le retour de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, la réorganisation des secteurs du monde rural et minier pour une plus grande productivité
Il en été de même de la revalorisation de la politique d’emploi des jeunes et des personnes vivant avec handicap, la création d’une structure des autorités et légitimités coutumières.
Si Dioila fonde un espoir sur ces recommandations, comme solutions à la crise malienne, les débats n’ont, cependant, point occulté la sécurisation du territoire avant toute élection.
La cheffe de l’exécutif régional Cissé Aminata Diallo et la cheffe de mission de supervision se sont, en choeur, félicitées de la qualité des débats qui ont abouti à ces propositions.
Daniel FOMBA, Amap-Dioila
Gao : La sécurité sur tout le tout territoire
La Région de Gao recommande de ramener la sécurité sur l’ensemble du territoire du Mali, d’accélérer la mise en œuvre du projet de Taoussa, réactiver l’usine de phosphate de Bourem et la mine de manganèse d’Ansongo, accélérer le processus de désarmement, demobilization et reinsertion (DDR), la création de deux lycées publics dans le Cercle de Gao (un lycée technique plus un centre de formation professionnel),
Raccorder les réseaux de communication aux satellites, reprise de travaux d’aménagement du barrage de Taoussa, création des Académies d’enseignement de Bourem et Ansongo, construction et sécurisation de l’axe Gao-Sévaré , érection des cercles de Bourem et d’Ansongo en Régions, accélération de la route transaharienne 2, prolongation de la transition, recrutement des arabisants dans les consulats et ambassade des pays arabes, création effective de l’Université de Gao, faire de l’éducation inclusive une priorité dans le système éducatif malien dans tous ses aspects, sont aussi des préoccupations de la Région de Gao .
Il a été recommandé la mécanisation de l’activité agro-sylvo-pastorale, la construction d’infrastructures de stockage des denrées alimentaires au niveau des cercles et communes et associer les organisations communautaires à la gestion de la distribution, la construction d’un abattoir moderne à Gao, la construction d’une usine de transformation du lait, la création du Haut conseil des légitimités traditionnelles, la création d’un nouvel hôpital régional, l’amélioration du plateau technique de l’hôpital de Gao et des Centres de santé de reference (CSRéf).
Abdourhamane TOURé, Amap-Gao
Niono du Sahel : Sécurisation des personnes et de leurs biens
Rideaux sur les Assises nationales de la refondation niveau région, sous la présidence du Gouverneur, le colonel -major Aly Annaji. Parmi la brochette de recommandations, citons entre autres la sécurisation des personnes et de leurs biens, la revalorisation de la carte NINA, la matérialisation des frontières entre la Région et la République de la Mauritanie, la gestion concertée et durable des conflits communautaires, la restauration de l’état de droit, la lutte contre l’incivisme sous toutes ses dimensions.
On y ajoute la moralisation de la création des associations et des syndicats, l’organisation d’un forum sur l’éducation, la moralisation de la liberté de presse et d’expression, la redynamisation des secteurs de l’Agriculture et de l’Elevage, la réduction du nombre de ministres, la révision du Code électoral du Mali.
Moussa DIAKITÉ, Amap-Nioro du Sahel
Nara : Pour une Transition jusqu’à la sécurisation du territoire national
Pour une En tête de liste des préoocupations des participants aux Assises nationales de la refondation, au niveau de la region de Nara, se trouve “la prorogation de la Transition jusqu’à la sécurisation totale du territoire national.
Ensuite viennent le respect de l’Etat vis-à-vis de ses engagements avec les syndicats, l’érection des tribunaux à compétence étendue en tribunaux de première instance, la céation d’un Haut conseil des légitimités coutumières et traditionnelles et la fin de l’impunité et encourager le mérite.
Ces assises, qui ont pris fin, jeudi, ont durant deux jours permis aux délégués venus de tous les Cercles de la Région de participer pleinement aux débats avec sérénité et régularité.
Les discussions ont été intenses et houleuses surtout sur des questions sécuritaires et politiques.
À la clôture des travaux le représentant du ministère de la refondation de l’Etat, Amadoun Bâ, a remercié l’ensemble des forces vives de la Région de Nara pour la pleine participation à ces assises que le 1er adjoint au maire de Nara, Sidy Mohamed Goundourou, a qualifié “de réussite à 195%”.
Le gouverneur de la Région de Nara, le colonel Amara Doumbia, a remercié les participants pour leur “promptitude et courage” durant les travaux.
Boubacar COULIBALY, Amap- Nara
Source : L’ESSOR