A l’entame de ses propos, le président du parti, Modibo Kadjoké a fait la genèse de sa formation politique. Aussi, a-t-il rappelé les conclusions de la dernière conférence nationale du parti. Au cours de cette conférence, le parti en a appelé à la résilience face aux défis cruciaux du moment et à l’adversité actuelle imposée à notre Nation ; a encouragé l’Armée Nationale à poursuivre sa montée en puissance en vue d’une reconquête totale et entière du territoire national ainsi que sa sécurisation ; a lancé un appel à tous les maliens pour une souscription volontaire de mille (1000F) par personne et par mois en vue de soutenir les efforts de la Transition. Le parti s’est également félicité de la nécessaire prise en compte de la Refondation Nationale, telle qu’inscrite dans le programme politique du Candidat du Parti lors des élections présidentielles de 2018 et se réjouit de la tenue des Assises Nationales de la Refondation « ANR » qui en constitue une étape importante. Il a encouragé les efforts actuels de la Justice dans le cadre de la lutte contre la corruption. Aussi, a-t-il invité le Gouvernement à renforcer davantage la promotion de l’emploi des jeunes notamment par l’Instauration de la Taxe Emploi-jeunes et la mise en place de projets structurants au profit des jeunes et des femmes et a demandé au Gouvernement de mener les réformes essentielles à l’organisation d’élections libres, crédibles, transparentes et acceptées par tous afin d’éviter les vicissitudes du passé ; o demande au Gouvernement d’accentuer les efforts pour la réouverture des écoles et des Centres de santé communautaire fermées à cause de I ‘ insécurité.
Sur le plan internationale, le parti, après avoir félicité, les autorités de la Transition pour les efforts de diversification des partenaires du Mali dans le domaine de la défense et de la sécurité, a réaffirmé que le droit de véto au niveau du Conseil de Sécurité des Nations Unies est antidémocratique et recommande en conséquence sa réforme ; o approuve la décision du Bureau National du Parti relative à la condamnation ferme de l’embargo illégal et illégitime imposé au peuple malien. A la CEDEAO, l’APM-Maliko a demandé la levée immédiate des sanctions. Il a également lancé « un appel aux Chefs d’État de la CEDEAO et à tous les partenaires du Mali à soutenir le processus des réformes institutionnelles et politiques enclenchées au Mali ».
L’opération « 1000 F » lancée
Les forces armées maliennes montent en puissance. Cela, à travers les résultats probants qu’elles enregistrent en longueur de journée. « Depuis, environ 6 mois, les Forces armées maliennes ont totalement repris le dessus sur les groupes armés terroristes. Cela s’est traduit par la destruction de leurs sanctuaires dans les régions du Centre, notamment à Ségou, Mopti, Bandiagara, Bankass, Koro et Douentza. Les mêmes pressions sont maintenues sur eux dans le Gourma, notamment dans la zone des trois frontières (Mali – Burkina Faso — Niger) et spécifiquement la frontière Mali — Niger dans la région de Ménaka », a déclaré le professeur Akory. Selon lui, la suprématie de notre Armée sur les groupes armés terroristes ne saurait se réaliser sans une réelle volonté politique forte à doter nos Forces en hommes et en équipements militaires modernes et ultra performants. Pourtant, ces équipements performants ne sauraient s’obtenir sans de gros moyens financiers et la question sécuritaire passe avant toutes les autres priorités aujourd’hui alors les moyens de l’État sont limités face à la taille des charges.
A en croire ces conférenciers, sans soutien populaire des Citoyennes et des Citoyens Maliens, l’État à lui seul aura du mal à faire face à tous ces défis en même temps. Ainsi, pour soutenir l’armée, suite à l’ouverture d’un compte par le Ministre de l’Économie et des Finances, l’APM-Maliko lance opération chaque malien « 1000f » chaque mois. « Considérant qu’APM-Maliko avait retenu dans les recommandations de la Conférence nationale, tenue le 29 janvier 2022, un appel à tous les maliens pour une souscription volontaire de mille (1000F) par personne et par mois en vue de soutenir les efforts de la Transition », précise le parti de Modibo Kadjoké qui ajoute : «Au regard de ce qui précède, le parti APM-Maliko joint sa voix à cet appel à la mobilisation du gouvernement pour demander à ses militantes et militants et sympathisants et par-delà à toutes les Maliennes et à tous les Maliens de l’intérieur comme de l’extérieur de s’inscrire dans ce vaste élan de solidarité nationale ».
Pour ce jeune parti, cette initiative est une manière de renforcer notre sentiment du Devoir accompli dans la refondation de notre Nation malade et à terre.
B. Guindo