Il est de coutume que les hommes de valeur subissent des contrecoups, parce que certains bénéficiaires de situations meilleures, profitant de leur domination, refusent toujours les changements révolutionnaires que peuvent apporter un visionnaire. Tous les grands hommes ont eu un parcours difficile et si l’ancien patron de l’UEMOA doit permettre au Mali de se hisser au firmament des pays africains et même mondiaux, il ne fera pas exception.
A la commission de l’UEMOA sa tâche a été rude mais combien glorieux et tellement fructueux pour la zone couverte par l’organisation. Il devient président de cette commission en début 2004 après y avoir été commissaire en 2003. Dès son installation, il entama une réorganisation totale, reformant carrément la structure. Pour réaliser cela, il loua les services du cabinet international KPMG, après un appel d’offre.
Un nouvel organigramme vit le jour, grâce aux observations du cabinet, désignant les qualités des ressources humaines appropriées à la structure. Après toutes les étapes de validation, il procéda aux nominations des hommes qu’il fallait aux places qu’il fallait.
Dans le souci de rendre le travail pratique, rapide et clair un service d’informatique fut créé. Un cadre sénégalais performant a été recruté. Le câblage informatique a été totalement repris, tous les agents dotés de poste d’ordinateur, ce qui n’y était pas le cas, un serveur puissant et moderne installé.
L’autre révolution a été la réécriture d’un règlement financier mieux adapté, un nouveau cabinet spécialisé fut recruté après l’application de toutes les règles exigées. Une réorganisation financière, touchant la comptabilité et la gestion administrative, fut adoptée par le conseil des ministres après des débats houleux, donnant un nouveau cap à l’UEMOA.
Le président SoumailaCissé avec sa vision était arrivé à rattraper tous les retards accumulés dans l’arrêté et l’approbation des comptes par la cour des comptes et le conseil des ministres, corrigeant une irrégularité sur dix ans.
Un programme économique régional (PER) fut établi, permettant à l’organisation de se faire plus voir et, plus sentir par les populations de ses Etats membres.
Le Mali ayant l’office du Niger bénéficia de 20.000hectares d’aménagements rizicoles, et les autres pays de 1000hectares d’aménagements chacun. Des forages ont été aussi réalisés dans ce cadre.
La nouvelle gestion est arrivé a corrigé un disfonctionnement qui perdurait depuis la création. Les salariés de l’organisation prenaient 2/3 des salaires des cadres de la BCEAO qui n’est pourtant, qu’un de ses organes. Le président SoumailaCissé a changé carrément la grille salariale et les avantages des travailleurs de l’UEMOA, empêchant le débauchage en son sein vers la banque centrale.
Les salaires y ont été multipliés par trois. Un treizième et un quatorzième mois instaurés, ainsi qu’un prêt solaire annuel pour chacun. Un véritable combat gagné au niveau des conseils des ministres.
A titre d’illustration la première personne bénéficiant des avantages, fut la femme du gardien de la résidence du président, son assurance maladie lui a permis une évacuation en avion médicalisé pour son traitement.
Les Etats, mensuellement étaient mis sous pression pour les reversements des taxes, rendant le budget plus dynamique.
Un cadre de l’UEMOA sous la présidente de SoumailaCissé disait ceci : « Quand il quittait les caisses étaient bourrées à craquer » et il continua en faisant cette réflexion « Il est incapable de régler les petits problèmes, mais on se demande d’où il trouve les idées pour les plus compliqués »
Tout est dit.
Macké Diallo
Par Le Démocrate