La « désillusion » : C’est par ce mot que Soumaïlla Cissé, l’honorable et président de l’Union pour la République et la démocratie (Urd), chef de file de l’Oppostion, a qualifié les deux ans de pouvoir du président Boubacar Ibrahim Keita. C’était samedi, dernier au cours d’un point de presse.
Le point de presse samedi dernier à la Maison des aînés a été une occasion pour le parti de la poignée de mains de faire une démonstration de force, car les militants avaient fait le déplacement en grand nombre au point que la salle a été littéralement remplie.
« Un scandale financier relevant la dilapidation des fonds publics lors de l’acquisition inopportune d’un second avion présidentiel à prix variable (7, 17,18 ou 20 milliards de F CFA), l’octroi frauduleux d’une garantie bancaire de 100 milliards de F CFA accordée au fournisseur, lors de la passation dudit marché. Le népotisme avéré au sommet de l’Etat : « Le Mali d’abord« devient « Ma famille d’abord« . Des accointances relevées par voix de presse avec un homme d’affaire corse au passé trouble, Michel Tomi surnommé le parrain des parrains, la levée des mandats d’arrêt à l’encontre de membres de groupes armés insurgés puis leur libération et cela sans procès. Le désaveu de la politique du président par son Premier ministre Oumar Tatam Ly qui démissionne seulement après 7 mois de gouvernance, une visite inopportune aux conséquences désastreuses de son successeur Moussa Mara à Kidal provoquant une détérioration tragique de la situation au nord du pays remettant ainsi en cause les acquis des accords fragiles de Ouaga, des sanctions économiques prises par les institutions internationales comme le FMI, la Banque mondiale et l’UE qui suspendent l’aide budgétaire« , sont des griefs que l’URD formule à sur les deux ans de gestion d’IBK. Dans une intervention liminaire, Soumi a passé au peigne fin toutes les péripéties qu’a vécues le Mali sur les plans économique et social. Selon Soumi, ce sont plus de150 milliards de F CFA qui auront été dilapidés ces deux ans. « On ne change pas une société par des mots« , a tonné encore Soumaïlla Cissé, qui a égrené pêle–mêle, ce qu’il qualifie des dérives du pouvoir avant de s’interroger d’où est le bonheur des Maliens que devient le Mali et où va le Mali.
Sur une éventuelle participation à un futur gouvernement d’IBK, le chef de l’opposition répond que l’URD n’était pas encore contactée, mais qu’elle restait « résolument dans l’opposition« . « Les Maliens ont fui la goûte pour se mettre sous la gouttière« , conclu l’URD. Ironie ?
source : La Rédaction
